La drôle de tambouille de Norbert

Le festival « Les Clans du rire » revient les 22, 23 et 24 janvier prochains à Jaunay- Clan. Le public pourra, notamment, assister au « Norbert Show Patate ». Le chef manie aussi bien l’humour que les casseroles. Entretien…

A chaque déplacement à Poitiers, que ce soit pour une dédicace ou une démonstration de cuisine, vous attirez les foules. Vous attendiez-vous à une telle popularité ? 
« Moi, ce qui me fait toujours plaisir, c’est de rencontrer les gens. Je suis resté le même que le Norbert de Top Chef, quelqu’un qui aime échanger, partager… Beaucoup me disent « On voulait voir si vous étiez pareil qu’à la télé ». Eh bien oui ! »

Ne craignez-vous pas que le succès vous change ?
« Non, pas du tout. Je ne calcule pas ce qui fait de moi un mec connu. Je sais qui je suis : Norbert, père de trois enfants, mari d’Amandine... C’est tout. Alors oui, je véhicule la joie de vivre, la simplicité, l’envie de déconner, c’est tout. Ma vie a changé, mais pas ma personnalité. »

Pensez-vous que c’est cette personnalité qui vous a permis de ne pas retomber dans l’anonymat, comme d’autres candidats de Top Chef ?
« Oui, mais aussi parce que je suis un bosseur. Et je ne suis pas tombé dans la langue de bois. On l’a bien vu quand ma venue chez Morandini a été annulée (M6 n’a pas souhaité que Norbert participe à l’émission Face à France, sur NRJ12). J’ai répondu que ça me cassait les c... Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis. Les gens sentent que je suis sincère. Ça m’a parfois causé des emmerdes de l’ouvrir, mais je préfère rester franc et droit dans mes bottes. »

« Top Chef », « Norbert et Jean », « Norbert commis d’office »… N’êtes-vous pas en train de devenir le bon filon d’M6 ?
« Houlà non, il ne faut pas croire que M6 m’utilise. La chaîne sait très bien que je suis ambitieux. Les livres, les émissions, le dessin animé, le spectacle… Ce sont mes projets. Si elle ne veut pas me suivre, j’irai ailleurs, ce n’est pas un problème. Je n’aime pas être frustré. »

Vous jouerez « Norbert Show patate », le 23 janvier, lors du festival « Les Clans du rire », à Jaunay-Clan. Vous êtes passé des cuisines aux salles de spectacles ?
« Non, mieux encore, je cuisine dans une salle de spectacles. Mais je ne suis pas un humoriste. Je m’éclate parce que c’est mon univers. Je parle des clients « relous » (lourds, ndlr), des produits bio, des mecs qui n’y connaissent rien et qui ouvrent des restos… Ça change de ce que l’on voit d’habitude. Je laisse libre cours à l’imprévu... Tenez, la dernière fois, mes blancs ne sont pas montés, à la deuxième tentative non plus, à la troisième toujours pas ! Evidemment, le public comprend que je suis dans la merde. Tout le monde est parti dans un fou rire, c’était génial ! Y’a pas de triche avec moi. »



Nous espérons que la recette fonctionnera lors de votre venue à Jaunay-Clan…
« Oh oui, je ne m’inquiète pas ! Je le dis avec sincérité, le public en province est top ! Les Parisiens sont des coincés du cul (sic) ! Ils sont là pour vous scruter, vous décortiquer, vous critiquer. Je prends énormément de plaisir à jouer dans des petites salles. »

 

Crédit photo : DR©PIERRE OLIVIER6TER