Ce MUC a un truc

Le douloureux exercice 2014-2015, consacré par un sauvetage in extremis, n’est plus qu’un lointain souvenir. Montpellier a changé, d’aucuns diront qu’il a grandi. Aussi est-ce dans la peau de l’ex-pénitent en pleine rédemption qu’il se présentera, ce samedi soir, à Lawson-Body.

Poitiers-Montpellier ou le sommet improbable de cette 11e journée, entre un promu quasi irrésistible et un survivant impressionnant de régularité. Nantes, Ajaccio ou Sète ont subi le feu de son artillerie. Poitiers n’est pas davantage à l’abri d’un coup de massue. Brice Donat le sait mieux que quiconque, lui qui a gardé en travers de la gorge les atermoiements de son groupe, le week-end dernier, à Nancy. Pareille hésitation à l’instant de l’éventuelle mise à mort risque d’être de trop, cette fois-ci, contre une formation joueuse en diable, formidablement soudée autour de son coach, l’ancien passeur poitevin Loïc Le Marrec.

Mayonnaise rapide

Poitiers-Montpellier, c’est encore l’affrontement de deux groupes bouleversés à l’intersaison et dont on n’espérait pas une greffe aussi rapide. Elle a pris de chaque côté. Seul rescapé des chaos d’hier, le pointu autrichien Philip Schneider a désormais à ses basques une bande de jeunots prêts à tous les sacrifices pour faire entendre leur voix. La principale qualité de cette escouade ? Une solidarité exemplaire. Incroyable venant de gars a priori sans grand relief et qui ne se connaissent que depuis trois mois. Poitiers a les mêmes. Sauf qu’ils sont un peu plus vieux et misent davantage sur l’expérience acquise pour combler leurs manques épars. Face à face, deux prototypes de régularité, adossés à la même dynamique de victoires. L’une d’entre elles sera pourtant rompue demain.