Hier
Totalement absent en défense et sans inspiration collective en attaque, le PB 86 a rendu une bien pâle copie, ce soir, face au promu ligérien. Voilà Ruddy Nelhomme et les siens au pied du mur, avant la deuxième réception de la semaine, celle de Lille, vendredi.
Poitiers-Saint-Chamond. Ou quand le doute entrave la liberté d’expression. On ne sait pas encore si ces deux-là sauveront leur tête en fin de saison. Le moins que l’on puisse écrire est que leur mano à mano de ce soir risque de rester longtemps figé dans les mémoires comme un exemple d’insipidité extrême. Surtout du côté des Poitevins. A l’image de leur début d’exercice : indigne du niveau.
La première période à elle seule aura résumé l’impuissance du public à motiver des troupes totalement inhibées, drapées dans le réflexe de la contrition communicative et de l’action individuelle suicidaire. Jeu de passes inexistant, pourcentage à trois points famélique (2sur 11, 7 sur 27 au final), rebond défaillant… Au basket comme en tout sport, les fulgurances ne bâtissent pas les conquêtes.
Les réussites éparses de Charles-Catherine, Harley ou Thinon entretinrent pourtant longtemps l’espoir de la rédemption, face à des Ligériens guère plus vaillants qu’eux deux quarts-temps durant. Sauf qu’à l’approche des citrons, ceux-là eurent la bonne idée d’enquiller, par la main de Landu Bongo et Guichard, trois missiles longue distance du plus bel effet.
Thinon, l’arbre qui cache la forêt
Tout en étant en dessous de tout, le PB avait jusqu’alors maîtrisé les rares velléités adverses. Mais à la pause, l’étreinte était pourtant déjà relâchée. Et cela n’allait pas s’arranger par la suite. Impuissant sur son banc face aux largesses défensives des siens, Nelhomme finissait pas se rasseoir, laissant Greer et sa bande conduire à contresens. Ekperigin sous le cercle et le tonitruant Thinon, seuls icebergs dans un océan de désolation, maintinrent la flamme. Si brillamment que le petit meneur de poche ramena même ses troupes en tête, à cinq minutes du verdict (67-66). Dommage. Dommage que ses coéquipiers n’eussent pas alors la même suite dans les idées. Aussitôt revenus, aussitôt largués ! Tellement édifiant de médiocrité.
Le constat est déjà criant de vérité et d’inquiétude. Comme dirait Arnauld Thinon, le PB s’est mis « dans une belle merde ». Après seulement six matches, cela augure de jolis lendemains de nettoyage.
La fiche
Salle Jean-Pierre Garnier à Saint-Eloi. 1863 spectateurs. Arbitrage de MM. Bissuel et Collin. Poitiers Basket 86 - Saint-Chamond : 79-84. Mi-temps : 35-36. Score par quart-temps : 20-19, 15-17, 19-21, 25-27).
PB86 : Dorsey 9, Harley 9, Greer 10, Guillard 8, Ekperigin 16, puis Thinon 13, Charles-Catherine 8, Joseph 6, Morency 0. Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
Saint-Quentin : Guichard 8, Salisbery 17, Ruikis 8, Pelos 13, Rinna 11, puis Aded Hussein 4, David 6, Turpin 6, Landu Bongo 6, Ateba 5. Entraîneur : Alain Thinet.
Salle Jean-Pierre Garnier à Saint-Eloi. 1863 spectateurs. Arbitrage de MM. Bissuel et Collin. Poitiers Basket 86 - Saint-Chamond : 79-84. Mi-temps : 35-36. Score par quart-temps : 20-19, 15-17, 19-21, 25-27).
PB86 : Dorsey 9, Harley 9, Greer 10, Guillard 8, Ekperigin 16, puis Thinon 13, Charles-Catherine 8, Joseph 6, Morency 0. Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
Saint-Quentin : Guichard 8, Salisbery 17, Ruikis 8, Pelos 13, Rinna 11, puis Aded Hussein 4, David 6, Turpin 6, Landu Bongo 6, Ateba 5. Entraîneur : Alain Thinet.
Ils ont dit
Ruddy Nelhomme, entraîneur du PB 86 : « Ce soir, j’ai vu une équipe en face qui essayait de nous arrêter. Nous, non. Les stops défensifs ont été inexistants, y compris au moment où nous avons eu le match en mains. Mes joueurs ne font pas la preuve qu’ils ont envie de se maintenir en Pro B. Vouloir marquer quand on ne sait pas défendre, c’est du grand n’importe quoi. »
Alain Thinet, entraîneur de Saint-Chamond : « Gagner à Poitiers, c’est un mini-exploit. D’ailleurs, je vais finir pas demander à ce que l’on joue nos matches à l’extérieur, cela nous convient mieux. Ce soir, j’ai retrouvé de l’envie et de la cohésion. Bien que dominés au rebond, nous avons réussi à partager le ballon. Preuve en est le fait que dix joueurs marquent. Avec 46% à trois points, nous avons su maintenir l’adversaire à distance. Notre force collective a sans doute fait la différence. »
Jeff Greer, ailier et capitaine du PB 86 : « On savait cette équipe très disciplinée et habituée à jouer ensemble. Elle nous a battus sur la rigueur, défensive notamment. A trop vouloir marquer, on a oublié de les contenir. La plupart de nos choix, d’un bout à l’autre du terrain, ont été mauvais. Le fait de jouer dans trois jours va nous faire du bien. Car si on s’écoutait, on reviendrait dès demain pur laver l’affront. »
Arnauld Thinon, meneur du PB 86 : « On s’est mis dans une belle merde. Prendre 84 points par cette formation de Saint-Chamond, sauf le respect que j’ai pour elle, c’est inadmissible. Le problème est avant tout défensif. On ne respecte pas les consignes, on n’est pas là physiquement. Et pourtant, on repasse au score à cinq minutes de la sirène. On aurait dû enfoncer le clou. Au lieu de quoi, on a rouvert les portes. Eux, ils ont fait leur boulot. Nous, on a vraiment des soucis à se faire. Ce match était déjà vital. Je ne sais comment qualifier celui contre Lille. »
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.