Qui l’eût cru ? Le petit poucet poitevin assis sur le trône de la Ligue A, au terme du premier quart de la saison… Bien qu’encore fictive, la perspective n’a rien d’utopique. Car le calendrier de ce week-end offre des coïncidences pour le moins avantageuses au promu : le privilège de jouer à domicile et celui d’attendre patiemment que le leader Chaumont, et Ajaccio, de l’un de ses deux dauphins (avec Poitiers !), s’étripent en Haute-Marne.
Revenu en héros de Tours, où Demirovic et les siens ont finalement aisément muselé un apathique tenant du titre, le promu serait donc particulièrement inspiré d’avoir de la suite dans les idées. Pas facile, quand on connaît la ténuité de cette Ligue A déstabilisante. Pas facile encore, quand on examine de plus près le profil de l’hôte de ce samedi.
Demi-finaliste la saison passée, le Lyon de Fabrice Chalendar a certes connu quelques ratés hors de ses bases (défaites 1-3 à Montpellier et Ajaccio) et même bu le calice, en coupe de France, contre Cambrai. Mais la somme de ses individualités force le respect et la prudence.
A l’image de son vétéran bulgare Vladimir Nikolov, 38 ans, emblématique pointu du grand Tours du milieu des années 2000, l’ASUL a en effet un bel arsenal à sa disposition. Dont une paire de centraux très complémentaire -lorsqu’elle n’est pas blessée- avec Jouffroy et Mc Givern, l’expérimenté réceptionneur-attaquant brésilien Aranha (ex Tourcoing et Paris) et son alter ego ukrainien, Diachkov, tout juste débarqué sur les bords du Rhône.
La méfiance est donc de mise côté poitevin, avant cette quatrième levée à domicile. Elle n’exclut toutefois pas la détermination. Jusque-là impeccable à Lawson-Body, le SPVB peut frapper un grand coup ce samedi soir. Qui l’eût cru ?
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