« Que le meilleur gagne, <br>que la démocratie gagne »

Attentats de Paris obligent, la dernière commission permanente du Conseil régional avant les élections s’est déroulée dans une ambiance empreinte d’émotion. Quand les mots pansent les maux…

Arnault Varanne

Le7.info

Les chicaneries politiques, a fortiori pré-électorales, semblent dérisoires au regard des événements que le pays traverse. Une semaine après les terribles attentats de Paris, qui ont fait cent trente victimes, les élus de la Région réunis lors de la dernière commission permanente ont été à la hauteur de la situation. Une minute de silence, la Marseillaise entonnée, des discours justes et sans esprit partisan… Du président Jean-François Macaire au porte-parole de l’opposition Olivier Chartier, les mots employés ont fait mouche. « Après le choc, après le deuil, la France se relève. C’est le pays des droits de l’homme qui a été frappé par les terroristes et c’est la République qui leur répond », estime Jean-François Macaire. 

« Ils étaient une France en miniature. Ils étaient nous, nous sommes eux », a enchaîné Yves Debien. Le vice-président deux-sévrien du Conseil régional a profité de son temps de parole pour rendre « un double hommage à Ségolène Royal ». Pas juste pour « son action pendant dix ans à la tête de la Région ». Au-delà, « c’est elle qui a rappelé à la gauche que la nation n’était pas le nationalisme ». La ministre de l’Ecologie et du Développement durable appréciera. Comme elle devrait goûter la sortie d’Olivier Chartier, porte-parole du groupe d’opposition. Lequel s’est rangé derrière «cette France qui a fait le choix constant de la liberté et en paie un lourd tribut »« Après le temps de la réflexion, voici le temps de l’action. En matière de lutte contre le terrorisme, seul le résultat compte… »

« Changer le monde, voilà le seul combat… »

« Nous sommes en guerre. Et ce message de fermeté doit être martelé pour punir les ennemis de notre République, qui sont une bande de criminels et de malfaiteurs », a pour sa part indiqué Xavier Argenton, maire de Parthenay et élu UDI à la Région. L’élu EELV Serge Morin s’est voulu plus lyrique. « Changer le monde, voilà le seul combat qui mérite d’être mené. Chacun et chacune peut y apporter sa part… La Région doit mobiliser tous ses moyens pour accompagner ce changement ! » Une manière de rappeler que les élections régionales se tiendront bien, les 6 et 13 décembre, aux dates prévues. 

Alexis Blanc espère que « le jeu démocratique à bout de souffle » pourra accoucher de « pratiques politiques qui changent ». Le conseiller régional centriste « forme le vœu que, demain, les meilleurs travaillent ensemble ». Une sorte d’unité nationale, au-delà de l’état d’urgence auquel la France est confrontée. De l’Aquitaine au Poitou-Charentes, en passant par le Limousin, l’idée fait sans doute son chemin… A propos du scrutin de décembre, Jean-François Macaire a d'ailleurs eu ces mots en conclusion. « Notre mandat s’achève, nous le remettons entre les mains du peuple. Que le meilleur gagne et, surtout, que la démocratie gagne. »

 

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