Poitiers unie dans le deuil

Tous les mots du monde ne suffiront jamais à exprimer la douleur du peuple français, après la terrible série d'attentats dont la capitale a été la victime, vendredi soir. Dans un élan teinté d'hébétude et de colère, mais toujours digne, Poitiers a fait corps.

Nicolas Boursier

Le7.info

Les premières fuites avaient annoncé une « marche blanche ». C’est finalement à un rassemblement contenu qu’ont pris part, ce samedi, quatre à cinq mille Poitevins, sur une place Leclerc transformée en un théâtre de tragédie amuï par la nécessité du recueillement. Comme aux heures les plus noires de la mi-janvier 2015, lorsque les « Je suis Charlie » fendaient l’air du devoir de résistance, Poitiers a fait corps avec la douleur incommensurable de ses compatriotes, rompant simplement le silence au son d’une Marseillaise émue.
Certains ont bien regretté qu’Alain Claeys ait fait le choix de… ne rien dire, d’autres encore pesté contre l’annulation des manifestations festives, culturelles et sportives du week-end, aucun n’avait le coeur à la vindicte. « Nous étions tous Charlie, nous sommes la France, unie, solidaire et indivisible », avait déclaré, le matin-même, en conseil municipal, la leader de l’opposition, Jacqueline Daigre. 
Unie, solidaire, indivisible et… exclusive aura aujourd’hui été la capitale de Poitou-Charentes, puisque le seul des chefs-lieux de la région à avoir « osé » la communion populaire, pour un rassemblement qui, pour le coup, et n’en déplaise aux ergoteurs, n’avait rien de festif, culturel ou sportif.
 

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