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Né aux Philippines, le 15 juillet dernier, avec une grave malformation cardiaque, Mathéo a besoin d’une intervention chirurgicale avant ses 6 mois. Sans elle, il mourra. De Vivonne, où elle habite, Viviane Cartier, sa grand-mère, remue ciel et terre pour rassembler l’argent nécessaire au rapatriement du nourrisson vers la France.
Elle a longtemps contourné l’écueil de la mise à nu. Jusqu’à ce que ses souffrances n’éclipsent ses réticences à appeler à l’aide. Depuis plusieurs semaines, la belle maison vivonnoise de Viviane Cartier et de Guy Pasquay, son compagnon, peine à rayonner du simple bonheur de vivre. Car à 11 000km de là, dans la petite île touristique de Baracay, au nord des Philippines, c’est justement une vie qui est retenue à un fil. Celle du petit-fils de Viviane, Mathéo, deuxième enfant de son fils aîné David.
Le petit a poussé son premier cri le 15 juillet et se bat, depuis, pour recouvrer la santé que le destin s’est refusé à lui accorder. « Mathéo est né avec une grave malformation cardiaque et plusieurs cavités ventriculaires, explique sa grand-mère. Pendant quatre semaines, il a été suivi par des médecins d’un hôpital situé à trois heures de route de Baracay, sans que mon fils et sa compagne ne puissent bénéficier de la moindre sécurité sociale. Une assurance privée ? Refusée, compte tenu de la gravité du mal. »
Un mois durant, les parents du nourrisson ont assuré seuls financièrement, déboursant jusqu’à 6 000€ en prestations médicales. « Puis se sont greffés ces voyages interminables, d’un centre de soins à l’autre, explique Viviane. Nous les avons aidés comme nous le pouvions, mais là, ce n’est plus possible. »
L’ambassade doit décider
Le 15 octobre, le couperet est tombé : Mathéo ne peut espérer survivre à sa maladie que s’il est opéré avant ses 6 mois. Soit avant la mi-janvier. « Les hôpitaux privés de Manille, la capitale philippine, étant hors de prix, David et Cécille ne savent plus à quel saint se vouer. Leur seul salut, c’est qu’un établissement français soit prêt à opérer leur fils. »
Consulté par l’ex-mari de Viviane, l’hôpital Necker de Paris a donné son accord. « Ils prendront en charge Mathéo dès qu’il arrivera, appuie Viviane. Sauf que pour sortir du territoire, c’est la croix et la bannière. » La lourdeur des démarches administratives effectuées auprès de l’ambassade de France à Manille, pour le transfert de l’enfant, son passeport ou le visa de sa maman, relance chaque jour la peur de perdre Mathéo. « Mon fils vient d’obtenir un certificat lui assurant que les conditions de transport aérien seraient remplies. Il faut absolument que le reste suive. Et vite. »
A Vivonne et dans la Vienne, l’histoire de Mathéo fait déjà grand bruit. Proches, amis, voisins ou anciens collègues sapeurs-pompiers de Guy ont déjà énormément soutenu le couple dans leur combat. « Nous ne les remercierons jamais assez », clame Guy. Sans doute pouvez-vous, vous-mêmes, prendre le relais. Depuis le 17 octobre, Viviane a en effet lancé, sur Leetchi.com, une souscription participative, destinée à couvrir les frais de rapatriement, de soins à Necker et de retour aux Philippines après l’opération. « Cela me coûte d’en appeler ainsi à la générosité des gens, mais c’est notre dernier espoir, reconnaît la mamie impuissante. L’urgence est telle que nous n’avons pas le choix. Je n’ai pas encore pu embrasser Mathéo et ne veux me résoudre à l’idée que je ne le verrai jamais. »
Sur les 15 000€ espérés, le compte affichait 4465€ ce lundi midi. Il reste encore tant à faire. La vie d’un petit bonhomme de 4 mois dépend en partie de vous.
Aidez Viviane et Guy en souscrivant à Solidarité Mathéo Leetchi.com ou en vous adressant à Viviane sur : viviane.cartier@sfr.fr
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.