Lawson-Body les attend !

Trois ans et demi après la rétrogradation administrative de feu Poitiers Volley, le SPVB frappe à la porte de la Ligue A, avec huit nouveaux joueurs sous sa coupe et encore besoin de temps pour façonner la cohésion qui s’impose. Les promesses affichées en préparation sont toutefois rassurantes avec le grand saut de vendredi, face à Nantes-Rezé.

Nicolas Boursier

Le7.info

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Ses attentes se sont révélées vaines. En tout cas pas à la hauteur des espoirs maintes fois entendus dans sa bouche. Avec 1,3M€ de budget, le Stade poitevin volley-beach de Brice Donat compte parmi les moins nantis de la Ligue A qui ouvre. Et alors ? Cela en fait-il pour autant une victime expiatoire ? Le coach poitevin s’y refuse. « Certes, nous avions misé sur un petit supplément, reconnaît-il. L’an passé, Tourcoing est descendu avec 100 000€ de plus dans les caisses. Mais je ne crache pas dans la soupe. L’argent aide à bâtir une équipe de haut niveau, mais il ne fait pas gagner sur le terrain. »
Au relais de ses affirmations, s’impose la certitude d’avoir attiré du gros calibre dans ses filets. « Des garçons pour la plupart expérimentés et rodés aux joutes internationales, comme Janic, Bjelica ou Raydel », éclaire l’entraîneur. Les autres ? De jeunes aux dents longues, à l’image des deux internationaux, le passeur néerlandais Nimir et le central estonien Aganits, tout juste revenus du championnat d’Europe des Nations.

En attendant Nimir
Au total, ce sont huit nouveaux joueurs, représentant six nationalités (française, néerlandaise, cubaine, serbe, bulgare et estonienne) , qui s’apprêtent à fouler, pour la première fois sous le maillot du champion de France 1999 et 2011, le « parquet » de Lawson-Body. Ou plutôt sept, puisque, le deuxième passeur, Jérémy Audric, a disputé deux finales du championnat de France sous les couleurs poitevines, en 2011 et 2012. « Avec les moyens dont nous disposions, je pense avoir fait un recrutement cohérent et de qualité, confirme Brice Donat. J’ai également toujours dit que tant de nouveautés nécessitaient un minimum de trois mois de vie en commun pour que l’adaptation des étrangers à la vie et à la culture françaises et la cohésion sur le terrain soient totales. Nous risquons donc d’être un peu justes en termes de délais. »
L’absence de Nimir a semblé à cet égard très préjudiciable, compte tenu de l’importance avérée des relations passeur-attaquants en volley. « Jusque là, Jérémy a fait de l’excellent boulot. Nimir va s’incorporer peu à peu. On y verra sans doute plus clair fin novembre. »
A l’heure d’effectuer son grand retour dans l’élite de la Nation, le volley poitevin avance donc avec prudence. Cette dernière ne saurait toutefois être un guide pour ce promu indécis, mais en revanche certain d’avoir en magasin des armes pour se faire craindre. « Encore une fois, nous avons l’expérience, une belle force de frappe en attaque, notamment avec Raydel, un pointu atypique en France et qui pourrait en étonner beaucoup. Après, il nous reste encore beaucoup de travail à effectuer au block-défense. J’ai hâte de voir si les belles promesses affichées en préparation se concrétiseront en format compétition. »
Dans l’ombre des grosses écuries annoncées de la poule -« Tours, Paris, Cannes, Sète ou Ajaccio », prévient Donat-, Poitiers fait assurément figure de Petit Poucet. Mais n’en est-il pas toujours ainsi des derniers arrivés ? Heureusement, tous ne s’égarent pas en chemin…

Poitiers-Nantes-Rezé. Vendredi 19h30, à Lawson-Body.

 

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