Aujourd'hui
Dans sa dernière étude publiée ce matin, l’Insee met en avant une pénurie de spécialistes en dehors des agglomérations du Poitou-Charentes, et surtout en Deux-Sèvres. Un diagnostic à transmettre aux responsables politiques.
Qui ne s’est jamais retrouvé à attendre six mois un rendez-vous chez l’ophtalmologiste ? Les délais ne cessent de s’allonger. Certains professionnels ne prennent même plus de nouveaux patients. Avec 650 000 consultations, cette spécialité est la plus utilisée par les Picto-Charentais. Et pourtant, au fil des années, la pénurie s’accroît. Perçu par tous, ce constat est désormais confirmé par une étude publiée hier par l’Insee.
Sans surprise, les zones rurales sont les premières victimes de cette désertification médicale. Un chiffre est éloquent : seules 33 communes sur 1 462, représentant 30% de la population, disposent d’au moins un ophtalmologiste. On monte à 42% si l’on englobe les habitants des communes voisines. La région se place en 18e position sur 22 au regard de cet indicateur. En Deux-Sèvres, c’est pire ! Dans le centre et au sud du département, la densité est en dessous de deux praticiens pour 100 000 habitants. En moyenne, un quart des Deux-sévriens doivent effectuer une demi-heure de trajet avant de trouver un spécialiste des yeux. 10% partent en expédition à plus d’une heure de leur maison. De quoi renoncer parfois à ses soins, surtout quand le courant ne passe pas avec le praticien le plus proche ou lorsqu’il pratique des tarifs supérieurs à ceux conseillés par la Sécurité sociale.
Dans les zones en rouge, les habitants mettent plus de vingt minutes pour aller chez l'ophtalmologiste. C'est souvent beaucoup plus :
Médecins généralistes, c'est mieux!
Avec les études de l’Insee, il faut savoir prendre le verre à moitié plein pour débusquer de bonnes nouvelles. L’enquête publiée hier montre ainsi que la densité de médecins généralistes libéraux en région est comparable à la moyenne nationale. Aucun Picto-Charentais ne se trouve à plus de quinze minutes de l’un de ces praticiens. Mieux, quasiment tous appliquent les tarifs conventionnés de la Sécurité sociale, dits de secteur 1. Point noir, un quart d’entre eux ont plus de 60 ans. Les zones rurales sont les premières à se préoccuper de leur renouvellement.
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