L’alligator blanc doit sauver la planète des crocodiles

Ils sont blancs aux yeux rouges, leurs dents pointues et leur destin tout tracé : les deux alligators albinos qui viennent de débarquer dans la Vienne vont être, à coup sûr, les stars préférées de la Planète des crocodiles. Et le parc de Civaux compte sur eux pour attirer à nouveau le public.

Romain Mudrak

Le7.info

Le grand specimen est une femelle âgée de 6 ans. Transportée dans le coffre d’une Audi break, elle arrive tout droit de l’Alligator Bay, le reptilarium de Jean-Pierre Macé, situé près du Mont Saint-Michel. Trois hommes sont nécessaires pour l’extirper de sa caisse qui mesure un bon mètre cinquante.

Les premiers pas sont difficiles. Son nouvel environnement ne semble pas lui plaire. « Il lui faudra un temps d’adaptation mais elle s’habituera », assure ce passionné de reptiles. Il a découvert sa vocation tout petit, en jouant avec des serpents inoffensifs dans la campagne bretonne. Quelques minutes suffisent pour la voir évoluer dans l’eau chaude (28°C) de son bassin.

« Docteur ès-croc »
La Planète des crocodiles est en phase de reconquête. En déficit depuis cinq ans, la serre de Civaux a été reprise, en janvier dernier, par deux grands experts des parcs zoologiques. D’un côté, Luc Fougeirol, cofondateur de la Ferme des crocodiles de Pierrelatte (Drôme) et « docteur ès-croc », consultant pour de nombreux parcs en France et en Afrique du Nord. Il avait d’ailleurs participé à la création de la Planète des crocodiles. De l’autre, Fabrice Thète, ex-directeur adjoint du zoo de Beauval.



150 000€ d’investissement
Tous les deux ont déjà engagé plus de 150 000€ dans les travaux d’aménagement de la serre et de l’Ile aux serpents, à La Trimouille, rachetée en même temps. Ils comptent donc beaucoup sur ce nouveau pensionnaire pour attirer de nombreux visiteurs. Mais ce dernier n’est pas leur seul atout. Luc et Fabrice ont également adopté un jeune alligator albinos de 550 grammes, qui tient dans la main. Il sera bientôt sur toutes les affiches de communication. Les enfants devraient en être dingues ! Autant se le dire, il est impossible de le toucher. Mais son enclos original permet de l’observer à la fois sur terre et sous l’eau. Et il n’hésite pas à se coller à la vitre pour se montrer aux visiteurs…

Donnez-lui un nom !
Dans les prochains jours, ses « nouveaux parents » proposeront au public de lui choisir un nom. Pour cela, un jeu concours sera ouvert sur place et à travers les réseaux sociaux. « On ne sait pas si c’est un mâle ou une femelle », note Fabrice Thète. Ce qui ne va pas faciliter la tâche des internautes ! En revanche, les patrons aimeraient un nom sans consonance anglaise. A vous de jouer ! 

À lire aussi ...