Aujourd'hui
La garantie pour tous d’accéder à des soins de qualité et leur organisation autour d’un vrai parcours de santé individualisé constituent des fondements de la stratégie nationale de santé actuellement élaborée par le gouvernement. En Poitou-Charentes, l’ARS sonde le terrain.
La Nation aime à se nourrir au pis de ses territoires. Jusqu’à la mi-février, c’est donc dans les régions que la stratégie nationale de santé puise son inspiration. Partout en France, la future loi se façonne dans le moule de grands débats locaux, essaimés comme autant de creusets de concertations entre citoyens, professionnels de santé, élus et partenaires sociaux. L’ambition de leurs initiateurs ? Trouver, dans le dialogue et les remontées d’expériences, les déclarations d’intention et les espoirs exprimés, les idées qui étaieront la réflexion nationale et dessineront les contours des décisions gouvernementales.
En Poitou-Charentes comme ailleurs, l’Agence régionale de santé remplit cette fonction de « contributeur de réflexion ». C’est à elle -et à la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA)-, qu’était confié le soin d’organiser, la semaine passée, au lycée Saint-Jacques de Compostelle, les débats sur l’organisation des soins autour des patients et l’égalité des chances dans l’accès auxdits soins. « Il s’agit là de l’un des plus grands enjeux de notre politique de santé nationale, soutient François-Emmanuel Blanc, directeur de l’ARS. L’idée directrice est qu’il faut favoriser de vrais parcours individualisés, dans lequel chaque patient sera acteur de sa propre santé. » Or, qui dit meilleure prise en charge, dit meilleure coordination des moyens, entre professionnels et, notamment, entre médecine de ville et hôpital. « Le médecin traitant doit constituer le maillon central de cette chaîne de santé, appuie Claude Berrard, président de la CRSA. C’est autour de lui que doivent s’organiser des équipes pluridisciplinaires, en amont et en aval des séjours à l’hôpital. Aujourd’hui, hélas, l’accueil de ville post-hospitalisation n’est pas suffisamment anticipé et cadré. »
Sur le sujet du premier recours comme sur bien d’autres, l’ARS va continuer de tendre l’oreille dans les mois à venir. Pour qu‘au terme de la consultation, émergent les solutions et les projets dignes d’être mis en avant et financièrement soutenus. Y’a plus qu’à…
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