Dossier médical personnalisé : <br>la Vienne intensifie le combat

Porté sur les fonts baptismaux en 2004, le Dossier médical personnalisé (DMP) peine toujours à se démocratiser. Hôpitaux, médecins libéraux et biologistes de Poitou-Charentes ne se satisfont pas de ce semi-échec…

Nicolas Boursier

Le7.info

Les  beaux discours ne font pas toujours les belles méthodes. A sa sortie des cartons, il y a dix ans, le Dossier médical personnalisé dégoulinait de promesses. Sur l’économie d’actes médicaux redondants. Sur la repositionnement du patient au cœur de sa propre santé. Sur l’harmonisation de la communication entre professionnels. Las, le bébé est devenu un pré-ado claudiquant.


Si le nombre d’ouvertures de DMP est en constante progression, leur alimentation régulière est plus que déficiente. La branche « médecins » de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) s’en est suffisamment émue, ces derniers mois, pour ne pas rester plus longtemps les deux pieds plantés dans le même sabot.


L’heure étant à l’action, la section de la Vienne vient de passer une convention tacite avec les hôpitaux (CHU et Camille-Guérin) et les biologistes du réseau Bio86, pour que, dans les trois ou quatre prochains mois, les laboratoires d’analyses, public et privés,  ouvrent un DMP. « De cette manière, tous les médecins et hôpitaux de France pourront consulter en ligne l’historique des résultats des patients de la Vienne confiés à leurs soins », éclaire le Dr Philippe Boutin, président de l’Union. Qui ajoute : « Cette démarche est initiée à titre expérimental, mais je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas pérennisée. » L’URPS espère au-delà l’étendre à d’autres documents d’information, comme les examens radiologiques, notamment.

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