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L'anti-cancéreux poitevin bientôt sur le marché
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 16 novembre 2009La Vinflunine, molécule aux vertus anti-cancéreuses découverte par des chercheurs poitevins en 1993, vient d’obtenir son autorisation de mise sur le marché pour le traitement du cancer de la vessie. Le médicament, mis au point par le laboratoire Pierre- Fabre, sortira avant la fin du premier semestre 2010.
« Ce que je retiens de cette expérience ? Une grande fierté d’avoir co-inventé cette molécule car je sais maintenant qu’elle donnera naissance à un médicament. » Jean-Claude Jacquesy, Marie-Paule Jouan-Netaud et Christian Berrier ne renieront certainement pas cette réaction de Fabien Zunino, gérant d’@rtmolécule.
Au sein du laboratoire de Synthèse et réactivité des substances naturelles de l’université de Poitiers (UMR université-CNRS 6514), ces quatre chercheurs ont découvert la Vinflunine en 1993. Le brevet déposé par le CNRS et le laboratoire Pierre-Fabre l’atteste. Aujourd’hui, cet anti-cancéreux particulièrement efficace vient de recevoir son autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Agence européenne pour l’évaluation du médicament (EMEA) dans le traitement du cancer de la vessie.
Un médicament nommé Javlor
Développée en collaboration avec le laboratoire pharmaceutique Pierre-Fabre, la Vinflunine deviendra bientôt le composant principal du Javlor. Les médecins prescriront ce nouveau médicament, plus actif que ses prédécesseurs, “avant la fin du premier semestre 2010.”
Seize années ont été nécessaires pour repérer les effets secondaires potentiels de ce remède constitué à partir de la pervenche de Madagascar. Durant cette période, l’équipe de Pierre-Fabre a dirigé des essais sur des animaux puis sur des êtres humains. Autant de tests concluants. Les alcaloïdes de cette plante étaient connus pour leurs principes actifs anti-cancéreux. Les experts poitevins, spécialistes des manipulations en milieu superacide, sont parvenus à associer un alcaloïde très particulier à deux atomes de fluor pour concevoir la Vinflunine. Un rôle déterminant qui pourrait, aujourd’hui, sauver des vies.
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