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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En quoi le projet « Cœur d’Agglo » est-il décisif pour Poitiers ?
« Ce grand projet de réaménagement vise à lutter contre un danger réel qui menace Poitiers : le risque de désertification du centre-ville. « Cœur d’Agglo » est le meilleur moyen de le redynamiser en repeuplant le plateau, en facilitant l’accès au travail et en relançant le commerce. Il faut donner du punch au centre-ville et mettre en valeur notre patrimoine, promouvoir les activités culturelles et touristiques et favoriser les déplacements doux pour faire de l’hypercentre une zone apaisée et conviviale. »
Quelle est la philosophie de ce projet d’urbanisme ?
« Notre idée, c’est d’aérer la ville où la voiture ne sera plus reine. Les symboles, c’est la création du grand parvis place Leclerc et la réalisation des Jardins du Puygarreau. On veut aussi que Poitiers s’ouvre plus largement vers l’extérieur, que ces transformations urbanistiques profitent à tous les quartiers et qu’on évolue enfin vers des modes de déplacements plus doux et plus rationnels. La voiture doit partager l’hypercentre avec le piéton. C’est le sens de la création des boucles de circulation. La voiture ne doit plus traverser la ville sans avoir quelque chose de précis à y faire. C’est notre leitmotiv ! »
Après une large consultation, le projet est-il bouclé ?
« Il l’est en partie. Les esquisses ont été présentées par l’architecte Yves Lion et ses équipes. La consultation des Poitevins, de toutes les parties concernées, a permis l’organisation de plusieurs débats riches et féconds afin d’arbitrer certaines décisions et d’affiner des choix. Mais la réflexion n’est pas totalement terminée. Le devenir du Square Magenta, par exemple, n’est pas totalement fixé. Au fil du temps, on a senti que les Poitevins s’appropriaient le dossier et se projetaient vers l’avenir, pour certains même avec une réelle impatience. Je pense aux commerçants qui, après avoir été réticents, nous demanderaient presque d’accélérer le pas. »
Que redoutez-vous désormais ?
« Un projet aussi ambitieux réserve son lot de difficultés. Le réaménagement de 38 000 m2 d’espaces publics représente toujours un risque, nous le savons. Nous n’ignorons pas que le projet peut être ralenti ou contrarié par des fouilles archéologiques. Il faut s’y préparer. Mais sincèrement, le vrai risque serait de ne rien faire. Là, nous serions coupables. Tandis qu’avec ce projet d’urbanisme, nous aidons la ville à relever ses défis de demain. »
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