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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Oublier la folle fin de saison dernière et le sacre de Bercy : tel est le premier défi des joueurs du PB 86 à l’amorce d’une nouvelle saison parmi l’élite du basket hexagonal. « Il faut redescendre sur terre, car cette saison sera compliquée. Je ne crois pas d’ailleurs que tout le monde ait pris conscience de la difficulté de la tâche, emporté par l’euphorie d’une accession qui a suscité une vraie liesse populaire. » Ruddy Nelhomme prend donc volontiers ses habits churchilliens et ne promet pas à ses troupes autre chose que « du sang, de la souffrance et des larmes» .
Non pas que le coach poitevin veuille à tout prix effrayer ses joueurs, mais il veut surtout mettre en garde l’environnement du PB, les partenaires et les supporters qui n’auraient pas encore tourné la page d’une tonitruante accession…
Plus vite et plus intense
« En Pro A, tout ira plus vite, tout sera plus fort, plus intense et plus musclé, en défense notamment, prévient celui qui a déjà connu l’élite avec Cholet. Il faudra donc que les joueurs boostent leur niveau de jeu individuel afin de bonifier le collectif. »
Ruddy Nelhomme est lucide. Il n’ignore pas que Pierre Yves Guillard, Yann Devéhat, Guillaume Costantin ou Cédric Gomez évoluaient en N2-N1 il n’y a pas si longtemps que ça. « C’est vrai que cette densité d’expérience qui caractérise les équipes aguerries à la Pro A nous fera défaut, même si les recrutements de l’international Badiane et le retour au bercail de Gunn constituent de sérieux points d’appui. Pour compenser ce déficit d’expérience, on devra être à 200% à chaque match », martèle Nelhomme.
Franchir un cap
Poitiers jouera donc son championnat, celui du maintien. Et évitera de faire l’ascenseur. « Il y a les grosses écuries, l’ASVEL, Orléans, Nancy… Nous n’avons pas la prétention de rivaliser avec elles. Mais, il faudra savoir tirer les enseignements de chaque défaite, y compris à la maison où nous n’avons perdu que quatre matches en deux ans. » Défaite : Le mot est lâché. Oui, le PB va devoir réapprendre à perdre. « C’est dans ces moments-là qu’il faudra se montrer encore plus solidaires », insiste le coach.
Pour franchir un cap, la bande à Nelhomme pourra aussi compter sur son formidable public, sur toute une ville, mais aussi ses partenaires qui ont vibré à l’unisson de ses exploits. Et qui aimeraient bien que le rêve du printemps ne vienne pas se fracasser sur la dure réalité de la Pro A.
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