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Depuis plusieurs années, l'Etat a accumulé une dette importante vis-à-vis du Conseil général. Il s'agit de compensations financières liées à des compétences sociales qu'il lui a transférées. Au total, la somme se monte à 272M€, dont 40M€ rien que pour 2012. Tous les ans, l'élaboration du budget se transforme en véritable casse-tête pour l'équipe de Claude Bertaud. En 2013, toutefois, les conseillers généraux ont décidé de conserver le même taux d'imposition sur le foncier bâti, prélevé par le Département, alors que la proposition de départ était de le faire progresser de 1%. "Le manque à gagner, légèrement supérieur à 500 000€, sera compensé par une nouvelle recherche d'économies dans nos dépenses de fonctionnement, avec la volonté, je le précise, que le service apporté aux habitants n'en soit pas altéré", a indiqué le président du Conseil général, Claude Bertaud.
Francis Girault, membre du groupe Initiatives et Progrès, lui a emboité le pas en proposant une "approche rénovée du budget départemental". En résumé, les dépenses de fonctionnement de la collectivité devraient être classées en trois catégories : le groupe "solidarité" constitué des subventions liées aux personnes âgées, à celles en situation de handicap, à l'accès aux soins médicaux, au soutien aux zones défavorisées et aux aides aux familles. Le groupe "Avenir" constitué de l'insertion, de l'éducation, de la petite enfance, du tourisme, de l'économie et du haut débit. Enfin, un troisième groupe baptisé "Bien vivre" serait composé de "compétences adaptables" (voirie, pompiers, logement, transport, environnement, sports, animations culturelles, communication, administrations générales). C'est dans ce dernier groupe que le maire de Jaunay-Clan voudrait trouver 16,3M€ sur trois ans. Ce choix obligerait le Conseil général à se concentrer sur ses compétences prioritaires.
Alain Foucher a appuyé la nécessité de "resserer certains budgets" en évoquant les aides allouées à Sciences Po, à l'Ecole supérieure de commerce de Poitiers-Tours ou encore le soutien octroyé à certains clubs sportifs... sans les nommer. Tandis que pour la gauche, Jean-Daniel Blusseau a regretté que les orientations budgétaires de la majorité ressemblent à une "liquidation judiciaire" du Conseil général. Bref, l'heure n'était pas à la fête ce matin au Conseil général. Le budget en lui-même sera soumis au vote le mois prochain.
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