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Conseil général : des économies à tout prix
Catégories : Société, Politique Date : dimanche 18 novembre 2012Au Conseil général, le débat d'orientation budgétaire a donné lieu à un consensus ce matin sur la nécessité de réaliser des économies. Le point de divergence s'est concentré sur la façon d'y aboutir.
Depuis plusieurs années, l'Etat a accumulé une dette importante vis-à-vis du Conseil général. Il s'agit de compensations financières liées à des compétences sociales qu'il lui a transférées. Au total, la somme se monte à 272M€, dont 40M€ rien que pour 2012. Tous les ans, l'élaboration du budget se transforme en véritable casse-tête pour l'équipe de Claude Bertaud. En 2013, toutefois, les conseillers généraux ont décidé de conserver le même taux d'imposition sur le foncier bâti, prélevé par le Département, alors que la proposition de départ était de le faire progresser de 1%. "Le manque à gagner, légèrement supérieur à 500 000€, sera compensé par une nouvelle recherche d'économies dans nos dépenses de fonctionnement, avec la volonté, je le précise, que le service apporté aux habitants n'en soit pas altéré", a indiqué le président du Conseil général, Claude Bertaud.
Francis Girault, membre du groupe Initiatives et Progrès, lui a emboité le pas en proposant une "approche rénovée du budget départemental". En résumé, les dépenses de fonctionnement de la collectivité devraient être classées en trois catégories : le groupe "solidarité" constitué des subventions liées aux personnes âgées, à celles en situation de handicap, à l'accès aux soins médicaux, au soutien aux zones défavorisées et aux aides aux familles. Le groupe "Avenir" constitué de l'insertion, de l'éducation, de la petite enfance, du tourisme, de l'économie et du haut débit. Enfin, un troisième groupe baptisé "Bien vivre" serait composé de "compétences adaptables" (voirie, pompiers, logement, transport, environnement, sports, animations culturelles, communication, administrations générales). C'est dans ce dernier groupe que le maire de Jaunay-Clan voudrait trouver 16,3M€ sur trois ans. Ce choix obligerait le Conseil général à se concentrer sur ses compétences prioritaires.
Alain Foucher a appuyé la nécessité de "resserer certains budgets" en évoquant les aides allouées à Sciences Po, à l'Ecole supérieure de commerce de Poitiers-Tours ou encore le soutien octroyé à certains clubs sportifs... sans les nommer. Tandis que pour la gauche, Jean-Daniel Blusseau a regretté que les orientations budgétaires de la majorité ressemblent à une "liquidation judiciaire" du Conseil général. Bref, l'heure n'était pas à la fête ce matin au Conseil général. Le budget en lui-même sera soumis au vote le mois prochain.
Quel intéressement pour les salariés du Futuroscope ? La question est venue de Michel Touchard, conseiller régional de gauche. Alors que le parc a réalisé un bénéfice de 4M€ lors de son dernier exercice, l'élu s'est étonné que les salariés n'aient rien touché. Depuis la session de ses parts à la Compagnie des Alpes, le Conseil général n'est plus qu'actionnaire du Futuroscope. A ce titre, il devrait récupérer environ 500 000€ de dividendes. Mais pour que les employés perçoivent un intéressement, il faudrait que le parc atteigne les 10,5M€ de bénéfices... "Cette clause est révisable tous les trois ans, a admis Guillaume de Russé, en charge des finances. Il faudra qu'on revoit ce plancher." Pour Michel Touchard, le changement de propriétaire s'est transformé en "marché de dupes entre actionnaires et salariés qui travaillent davantage qu'avant sans être intéressés au résultat".
ZTE : "J'attends une réponse de leur part" (Claude Bertaud) : Comme le 7 l'annonçait en exclusivité il y a quelques semaines, le projet d'implantation de ZTE va être largement remanié. Interrogé sur la question, Claude Bertaud a raconté que le directeur de la zone Europe, Lin Cheng, s'est plaint de "problèmes de recrutement dans la Vienne, et même en France". Finalement, le président du Conseil général a écrit à l'entreprise de télécommunication chinoise pour l'inviter à exprimer ses besoins en termes de formations. "Désormais, j'attends un retour de Lin Cheng avant la fin de l'année", a-t-il conclu.
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