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Les ados ne décrochent pas seuls
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
Le contraste entre cet abri de tôle exigu et la modernité de l'établissement scolaire était saisissant. "Nous avons souhaité aider les lycéens à comprendre objectivement ce que vivent des milliers de jeunes comme eux, sans les plaindre", précise Guillaume Penin, bénévole au sein de l'association humanitaire poitevine.
Des photos présentaient aux élèves des habitants au sourire sincère. Une manière de rappeler que s'ils manquent d'argent et de moyens matériels, "ces hommes et ces femmes disposent d'une richesse intérieure et d'une joie de vie supérieure à nous qui nous nous plaignons pour rien", souligne, de son côté, Emmanuelle Wathelé, co-animatrice de cette semaine.
Elèves du lycée Aliénor, Corentin et Mirana, alias "Andriastyle", ont fondé au sein de l'établissement le groupe de rap Madagwada-Voxxx. Mardi dernier, ils se produisaient sur scène avec des textes évoquant, tour à tour, la tolérance et la solidarité. "Nous avons compris qu'il était temps d'ouvrir les yeux sur la situation du monde, raconte Corentin. Pourquoi certains se gavent de caviar et de pain alors que des gens ne mangent pas à leur faim ?" La question reste posée. Originaire de Madagascar, Mirana a trouvé que le bidonville et ses odeurs étaient particulièrement "réalistes". Il retourne dans son pays tous les deux ans et n'oublie jamais que "l'argent n'est pas la seule source de bonheur".
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