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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Selon vous, quel est l’intérêt pédagogique des livres pour enfants comme les vôtres ?
« Je n’intègre pas de démarche ouvertement pédagogique à mes livres. En revanche, certains enseignants l’utilisent car ils permettent d’aborder des sujets graves avec une approche ludique. Mes livres traitent souvent de la différence : le handicap, la couleur de peau, l’obésité… Bref, du vilain petit canard ! Les enfants se prennent au jeu, ils s’acceptent, s’intègrent et forment un groupe. »
Vos livres sont destinés aux enfants sans être enfantins. Comment qualifiez-vous votre travail ?
« Je dois avouer que j’ai du mal à me mettre au niveau des enfants. Plus précisément, je considère que les enfants sont capables de comprendre les choses à partir de 7 ou 8 ans s’ils sont entourés d’un médiateur : enseignants, parents… J’utilise les mots justes même s’ils sont compliqués à comprendre et, surtout, je ne tolère aucune concession graphique. Dans « Yakouba », j’ai décidé de retirer la couleur et d’adapter le dessin à l’histoire de ce petit garçon courageux et droit dans ses bottes. La couleur rendait les personnages trop gentils. En dessinant des princesses et des dauphins, je ne fais pas mon job. En résumé, je fais des livres pour tout le monde, mais qui sont susceptibles de plaire aux enfants. »
A l’IUFM, quel sera le contenu de vos ateliers ?
« A Poitiers, je vais animer des ateliers de calligraphie un peu particuliers, en partant de mon livre intitulé « Amoun ». C’est la première fois que je vais le proposer à des adultes. D’habitude, j’interviens dans des classes avec des enfants. Ces futurs enseignants vont devoir se lâcher et réaliser des gestes gratuits, abstraits. Ensuite, ils devront redevenir des adultes responsables pour réfléchir et raconter une histoire autour du dessin qu’ils ont effectué. »
crédit photo : tourainemedia.com
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