Son maïs attend la pluie

Eleveur à Vivonne, Dimitri Galbois a introduit sur son exploitation un maïs adapté aux conditions climatiques de la Vienne. Terminée l’irrigation ! Lui assure que son maïs est capable « d’attendre la pluie plusieurs jours ».

Romain Mudrak

Le7.info

Depuis trois ans, Dimitri a engagé un changement radical dans ses pratiques. En adhérant au Réseau des semences paysannes, il a accepté de participer à une expérimentation menée en région Aquitaine. À force de sélections et d’échanges de graines, il est parvenu à obtenir un maïs moins consommateur d’eau. « J’en ai planté 15 ha sur mon exploitation afin de nourrir mes vaches. Chaque année, j’en conserve une partie pour ressemer la saison suivante », explique l’intéressé. De quoi lui faire économiser « 4 500€ par an en semences ».

Cette démarche lui a attiré les honneurs du Conseil régional qui lui a remis un prix lors du dernier Salon de l’agriculture. Selon les premières estimations, le rendement de ce maïs serait moins important que d’autres variétés, ce qui pourrait limiter son expansion. Toutefois, un agriculteur du Limousin aurait décidé d’en semer « 60ha chez lui dès cette année », assure Dimitri. Pour promouvoir ces méthodes en région, ce dernier vient d’adhérer à la toute nouvelle association baptisée « Cultivons la bio-diversité en Poitou-Charentes ». Des travaux semblables seraient menés actuellement sur le tournesol et le blé.

Sur son exploitation de Vaumartin, Dimitri Galbois s’est également engagé dans l’obtention du label « Agriculture biologique » à partir du 15 mars. Une manière de revaloriser son cheptel. Par la suite, il envisage même de changer ses quatre-vingts vaches laitières contre des Jersiaises, une race moins gourmande et moins sujette aux maladies. « Pour moi, c’est une façon de me réapproprier mon métier et de me dégager un revenu convenable », confie l’éleveur.

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