Election : Comment Dominique Moncond'huy va mener campagne

Candidat aux fonctions de président de l'université de Poitiers, Dominique Moncond'huy a envoyé par voie électronique, cet après-midi, « <i>son projet</i> » à tous les étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs et agents administratifs (Biatss) de l'établissement. Le titre de cette missive : « <i>Promouvoir ensemble l'excellence à taille humaine</i> ».

Après sa déclaration de candidature en novembre 2011, cette lettre d'intention de huit pages marque le deuxième acte de sa campagne. Le doyen de Lettres et Langues lancera dès demain son propre site sur Internet accessible depuis l'adresse : www.monconduy-presidence-up2012.com. « Chaque semaine, à partir du 18 janvier, je posterai mes propositions sur deux thèmes de la vie universitaire, précise l'intéressé. Ces positions claires seront la base d'un échange que je souhaite mener avec la communauté universitaire. » Les premiers thèmes abordés seront la recherche et les relations internationales.

Suppressions de formations : « J'atténuerai les objectifs si le budget le permet »

En parallèle, Dominique Moncond'huy et son équipe organiseront des réunions publiques dans toutes les facultés ainsi que sur les antennes délocalisées de l'université (Niort, Châtellerault...).

Le dialogue est au centre de sa lettre d'intention envoyée cet après-midi. Le doyen se pose comme l'« héritier » des réformes menées par Jean-Pierre Gesson : « La présidence qui s'achève a vu la mise en place de nombreuses réformes, souvent difficiles, et qui ont profondément fait évoluer notre université. […] Il faut saluer le travail accompli, le courage qu'il a fallu souvent déployer pour en affronter les aspects les plus délicats. » Toutefois, il assure également qu'une « rupture dans la gouvernance est nécessaire ».

D'ici au 20 mars, date de l'élection du Conseil d'administration, Dominique Moncond'huy va s'atteler à présenter sa manière de « dégager des marges de manœuvre à moyens constants, sans faire de promesses irréalisables ». Interrogé sur les propos de Jean-Pierre Gesson qui affirmait, en juillet dernier, vouloir « supprimer 40 000 heures de formations en quatre ans », il nuance quelque peu : « Je n'abandonnerai pas cette politique. En revanche, j'atténuerai les objectifs annuels si les résultats budgétaires me le permettent afin de lisser sa mise en œuvre. »