Aujourd'hui
Face aux agriculteurs, Le Maire fustige les « bobos »
Catégories : Société, Politique Date : mardi 06 décembre 2011Le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire a prononcé, hier à Poitiers, le discours de clôture du 18e congrès national de la Coordination Rurale. Un discours résolument offensif sur fond de campagne présidentielle.
« Ce n’est pas parce qu’ils cultivent leurs radis noirs sur le toit de leur loft qu’ils peuvent se permettre de vous juger. » Bruno Le Maire a le sens de la formule et sait caresser les agriculteurs dans le sens du poil. Hier au Palais des congrès du Futuroscope, devant un parterre de 700 adhérents de la Coordination rurale, le ministre de l’Agriculture a pris soin de coller au plus juste à son auditoire. Y compris en reprenant à son compte une critique formulée quelques minutes plus tôt par le président du syndicat, Bernard Lannes.
Dans le combat feutré entre l’élite parisienne et les « paysans », Le Maire a clairement choisi son camp, se risquant même à occuper le terrain des promesses. Les relations avec les industriels ? « Je vous promets de veiller à l'équité des contrats avec eux, de vous donner les moyens d’être en capacité de négocier… »
Mêmes accents volontaristes sur le thème du coût du travail. « La baisse des charges me semble inévitable. Sans tomber dans le dumping social, nous vous donnerons les moyens de gagner votre vie et non plus que vous surviviez semaine après semaine », annonce l’ancien député de l’Eure.
L’actuel titulaire du ministère de la rue de Varenne ne s’est pas arrêté en si bon chemin. À l’en croire, son engagement à « défendre les agriculteurs coûte que coûte ces derniers mois » plaide en sa faveur… et celle de la majorité actuelle. Du reste, le responsable du futur programme de campagne de Nicolas Sarkozy a clairement appelé les adhérents de la Coordination rurale à leur « bon sens politique ». « Je vais vous donner un conseil, évitez de lire l'accord PS/Europe Ecologie Les Verts, vous allez faire des cauchemars. » Les bobos n’ont qu’à bien se tenir !
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