Les conseillers généraux ont étudié ce matin les orientations budgétaires 2012. Retour sur les quelques points de débat.
> Le Conseil général bénéficie désormais d'un seul levier fiscal: la taxe sur le foncier bâti (impôt payé par les ménages propriétaires de leur logement). Cette dernière devrait connaître une augmentation de son taux à hauteur de 2%. « C'est une hausse modérée dont nous ne pouvons pas nous passer », a rappelé le président Claude Bertaud. Ce à quoi lui a répondu l'élu de gauche, Gérard Barc: « Je vous rappelle que nous devions déjà voter une telle mesure l'année passée. Espérons que vous ne céderez pas, ce coup-ci, aux pressions d'une poignée de conseillers généraux. »
> Les rangs de l'assemblée départementale ont dû faire sans les trois représentants du groupe « Initiatives et progrès » (Denis Brunet, Francis Girault et Bernard Doury). Une absence remarquée que certains élus de l'opposition ont commenté à leur manière. L'un d'eux, Thierry Mesmin, conseiller général du canton de Lussac: « J'ose espérer que le manque d'initiatives de la part de ces orientations budgétaires saura, d'ici au vote du budget, être marqué de quelques points de progrès. » Une façon de résumer les propos de son chef de file, Jean-Daniel Blusseau. Ce dernier a dénoncé un « copier/coller du débat de l'année dernière. »
> La majorité départementale, par la voix de son vice-président en charge des finances, Guillaume de Russé, s'est montrée prudente quant à l'évolution du budget primitif, proposé au vote en décembre prochain: « Le Plan de retour à l'équilibre des finances publiques, énoncé par le Premier ministre François Fillon, la semaine dernière, pourrait bouleverser les concours financiers de l'Etat. Dans cette idée-là, nous sommes partis sur l'hypothèse d'un gel de ces concours. »
> Si aucun investissement majeur ne devrait marquer le budget 2012, Claude Bertaud n'a pas manqué de rappeler les grands projets dans lesquels est engagé le Conseil général: LGV, Center Parcs, ZTE, Cité Judiciaire... « L'emploi continuera à être notre grande priorité, a affirmé le président, de nouveaux projets sont en cours de discussion. J'ai bon espoir que certains puissent aboutir en 2012. » Pour Gérard Barc, cette promesse est de la « poudre aux yeux ». L'ancien porte-parole des élus de gauche trouve « ces orientations beaucoup trop optimistes. (…) À ce rythme-là, nous allons bientôt rejoindre la cohorte des départements incapables de présenter un budget à l'équilibre. »