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Les hôteliers sur leurs gardes
Catégories : Société, Faits divers, Justice Date : dimanche 13 septembre 2009Phénomène marginal pour les uns, non négligeable pour les autres, le vol dans les hôtels est une préoccupation des hôteliers de Poitiers et du Futuroscope. Mais pas une obsession.
« Disparition » de linge de toilette, de couettes, parfois d’écrans plats : le vol dans les hôtels n’est pas un phénomène nouveau, mais il évolue avec le temps. Jean-Jacques Maignan, à la tête de l’Altéora sur la zone du Futuroscope, ne minimise pas le problème et rappelle une évidence. « Le service que nous vendons est basé sur la confiance. Par exemple, dans les chambres qui disposent d’un minibar, le client est amené à nous dire lui même ce qu’il a consommé. Lorsqu’il commet un oubli, nous lui facturons. Tout simplement. »
Un peu plus loin, Arnaud Gouy, directeur du Campanile, se veut rassurant. « Il s’agit d’un risque potentiel que nous prenons en compte et contre lequel nous essayons de lutter. Mais, globalement, nous ne constatons pas de développement du phénomène. »
La CB au secours des hôteliers
En décidant de ne plus floquer son linge de toilette, l’établissement deux étoile est même parvenu à endiguer ce fléau devenu chasse aux trophées pour des clients indélicats… C’est bien la preuve que les indélicatesses du quotidien ne sont pas une fatalité. « De toutes les manières, lorsque nous constatons la disparition de serviettes de toilette, nous téléphonons au client. Maintenant, avec la réservation par carte bancaire, nous disposons d’un bon moyen de pression », sourit Arnaud Gouy…
Trois écrans plats envolés
C’est bien connu, tout ce qui est nouveau attire l’œil. Lorsque les hôteliers ont installé des écrans plats dans leurs chambres ces dernières années, ils n’ont pas lésiné sur le système de protection contre le vol. Mais parfois sans succès pour dissuader les voleurs. Pascal Jacquet, directeur du Continental face à la gare à Poitiers, en a fait l’amère expérience. « Lorsque nous avons équipé toutes nos chambres d’écrans plats en 2006, nous nous en sommes fait dérober trois en quelques semaines. Un préjudice pour l’établissement évalué à 1 500 euros. »
Une mésaventure qui a servi de leçon à cet hôtelier. « Cet épisode malheureux nous a obligés à revoir l’organisation de notre établissement. Désormais, une réceptionniste est présente la nuit. Cela limite les risques et cela rassure les clients. » Les voleurs n’ont qu’à bien se tenir. Les hôteliers sont sur leurs gardes.
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