Hervé Garcia : « 56% des Bignolais regardent vers Poitiers »

Le maire de Bignoux le confirme : il n'a jamais demandé à intégrer Grand Poitiers. Toutefois, Hervé Garcia a mené une enquête auprès de ses administrés qui indique leur attachement à l'agglomération.

Romain Mudrak

Le7.info

Le projet de « Schéma de coopération intercommunale » prévoit l'intégration de Bignoux dans Grand Poitiers. Avez-vous formulé une demande en ce sens ?
«Contrairement à ce que j'ai pu entendre, ni le conseil municipal, ni moi-même, n'avons jamais sollicité Grand Poitiers. Nous ne disposons pas des comparaisons nécessaires en termes de compétences et de fiscalité pour choisir entre Grand Poitiers et la communauté de communes Vienne&Moulière. Un élu responsable ne prendra pas cette décision sans données fiables. »

Quelle est la tendance au sein de la commune ?
« J'ai effectué une enquête auprès des habitants de Bignoux en distribuant un questionnaire dans toutes les boîtes aux lettres. En reprenant les mêmes indicateurs que les services de la préfecture (lieux de consommation, de culture, de travail...), j'ai demandé à mes administrés s'ils se sentaient plus proches de Grand Poitiers, de Vienne&Moulière ou de Chauvigny. J'ai reçu 20% de réponses, un très bon score dans ce genre de démarches. Eh bien 56% m'ont assuré que leur bassin de vie était Poitiers. Bignoux est à dix minutes du CHU, il est illusoire de penser que des promoteurs viendraient toquer à ma porte plusieurs fois par mois si Bignoux était située à 40km de Poitiers. Si les terrains sont aussi chers, c'est pour la même raison. »

Quelles conséquences pourrait avoir une intégration dans Grand Poitiers ?

« Depuis plusieurs années, le conseil supérieur d'hygiène nous demande d'introduire l'assainissement collectif dans les hameaux de Bignoux. La raison ? Une zone de captation d'eau est située à Montamisé, mais la nappe passe sur le territoire de la commune. Le coût est estimé à environ 3M€. Clairement, Bignoux n'en a pas les moyens et Grand Poitiers ne veut pas nous aider, car l'agglomération ne peut pas intervenir hors de ses frontières. Notre intégration à Grand Poitiers, qui a la compétence assainissement, pourrait résoudre ce problème. De la même façon, comme 80% de la population travaille à Poitiers, il serait intéressant de bénéficier des transports publics de l'agglomération. »

Lire aussi "La Vienne redécoupée", (le 7 n°79 du 11 mai).

 

 

 

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