En 2011, Amnesty International fête ses cinquante ans. Pouvez-vous revenir sur ses principales actions ?
« Dès sa création, l'association a eu pour but de faire respecter l'ensemble des articles de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Si cette lutte est relativement difficile, nous tâchons de mener des actions plus précises au gré des situations rencontrées dans le monde. Dans notre refus de la peine de mort, nous menons ainsi des actions en Iran, Chine, Etats-Unis, etc. En France, notre activité se porte entre autres sur l'amélioration du système de la garde à vue. »
La récente chute du président Ben Ali a entraîné une importante vague d’émigration de Tunisiens vers l'Europe. Quel regard portez-vous sur cette situation ?
« Le phénomène est on ne peut plus normal. Le renversement de régime policier entraîne systématiquement des vagues d'immigration. Face à cette situation connue, l'Union européenne s'est crispée. Plus exceptionnel, chacun des états membres s'est replié sur lui-même. Il faut néanmoins saisir une chose: une poignée de ces migrants sont des Soudanais ou des Erythréens. Ces derniers n’ont aucune autre possibilité que de fuir vers l'Europe. »
Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, a récemment déclaré que la France était « généreuse » en matière d'asile. Qu'en est-il ?
« Il est toujours difficile de résumer une politique d'immigration à un mot (…) La France est tenue, par des accords internationaux, d’accueillir les demandeurs d'asile. En les acceptant, quel que soit leur nombre, elle ne fait qu'assumer ses responsabilités légales. L'Etat français est loin d'être le leader européen en termes d'acceptation de demandes d'asile. Elle n'est que douzième dans le rapport personnes accueillies - population totale (…) La France n'est pas la plus généreuse... »
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Au menu du 7 mai
« Migrations et droits humains », samedi 7 mai à partir de 13h30. Maison du Peuple, rue Arsène Orillard. Entrée Libre.
- « La longue histoire de l'exode et des réfugiés » par Gildas Simon (professeur à l'Université de Poitiers)
- « Migrations méditerranéennes: la difficulté de l'Union européenne à penser autrement ses politiques migratoires vis-à-vis des autres Etats riverains » par Olivier Clochard (post-doctorant / président de l'association « Migreurop »)
- « Le regard et les actions d'Amnesty sur l'évolution du droit d'asile » par Patrick Delouvin.
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Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
