Comment s’est passée
la saison 2024 ?
« Ça a été une année compliquée pour tous les secteurs d'activité en raison d’une météo catastrophique. Néanmoins, nous nous en sortons très bien puisque nous avons réalisé 134M€ de chiffre d'affaires. C'est 10M€ de plus que l'année précédente. En termes de fréquentation, nous avons franchi le cap des 2,05 millions de visites, ce qui est une progression importante. Sur le plan de la rentabilité, nous continuons de progresser. »
La réouverture du parc est prévue samedi. Cette nouvelle saison est-elle
la dernière ligne droite
de « Vision 2025 » ?
« Exactement. Nous avons livré ce que nous avions mis dans ce plan initié il y a maintenant sept ans. Il ne reste plus qu’une seule livraison. 2025 doit être une année où l’on franchit encore un cap très significatif. Nous pourrons compter sur l'Aquascope qui va potentiellement attirer plus de 500 000 visites. Donc, en additionnant les deux parcs, on peut vraisemblablement dépasser les 2,5 millions de visites. Le Futuroscope est aussi un acteur engagé de la transition écologique et énergétique. A la fin de l’année, le parc aura atteint la neutralité carbone. »
A quelles nouveautés doivent s’attendre les visiteurs ?
« Mission Bermudes, notre attraction phare, sera inaugurée le 14 juin. Cela représente un investissement de 27M€, on n'a jamais fait autant pour une attraction. Les travaux du futur Campus Numeria, prévu pour début 2026, ont commencé. C’est un projet particulier en partenariat avec l'Education nationale. L'objectif est d'être une sorte de vitrine des métiers et technologies de demain. On renoue un peu avec ce chromosome pédagogique qui a toujours existé au Futuroscope. Le spectacle vivant Eclipse a également été densifié avec l’intégration de vingt drones pour un final complètement revu. »
Avez-vous l’impression d’avoir redynamisé le parc
ces dernières années ?
« C'est ce qu'on a essayé de faire en tout cas. Un visiteur dont le dernier séjour remonte à 2019 découvre un parc renouvelé à moitié. C'est ce message que l'on essaye d'envoyer à nos visiteurs. Oui, nous avons considérablement évolué. »
Avez-vous déjà d’autres projets en tête ?
« Vision 2025 était un projet très ambitieux avec des investissements plus forts que ce que nous avions l'habitude de faire. Vision 2030 s'inscrira dans cette même logique avec des montants très importants pour prolonger ce que nous avons déjà réalisé. Nous continuerons de livrer une très grosse nouveauté tous les deux-trois ans, notamment une attraction à sensations en 2028. On aime bien jouer de cette alternance-là, continuer à cultiver notre ADN -à savoir la grande et belle image- avec la réhabilitation d'un certain nombre de pavillons. 2025 n’est pas une finalité, c’est un point d’étape. »
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Pauline Poinot. 41 ans. Enseignante-chercheuse à l’Institut de chimie des milieux et matériaux (IC2MP) de Poitiers. Lauréate récente du Prix Ruban rose avenir 2024 pour ses travaux innovants sur le dépistage précoce du cancer du sein. Mère de famille. Signe particulier : n’aime pas les stéréotypes.
