Ne lui parlez surtout pas de « boules » de billard. « Vous jouez au billard, pas au boulard ! », rétorque avec le sourire Dylan Pambrun. Le Poitevin sait de quoi il retourne, lui qui a grandi -ou presque- à côté d’une table de billard. « J’ai 28 ans et j’ai commencé il y a vingt ans avec mon père, dans les bars. Il jouait aussi en club, à L’Estaminet à Beaumont, et je l’accompagnais sur les tournois. » A 11 ans, Dylan commence la compétition en « blackball », autrement dit le billard anglais, et écume les tournois « aux quatre coins de la France ». Parmi ses faits d’armes, il a décroché en catégorie jeune (0-16 ans) une 3e place au Grand national -« l’équivalent des championnats d’Europe »-, une 3e place en championnat de France et quatre titres de champion Poitou-Charentes. Puis il a joué en équipe avec son père jusqu’à l’âge de 22 ans, avant d’atteindre le haut-niveau, la N1 Afebas (Association française des exploitants de billard anglais superleague), avec Poitiers puis avec ses copains de Lens (Pas-de-Calais). Avec eux, il est même monté en Elite pendant une courte année. Voilà pour sa carrière Afebas. Mais le monde du billard est ainsi fait qu’il compte plusieurs fédérations, dont la Fédération française (FFB). Dylan s’est ainsi offert pendant trois ans (2017-2020) une double licence Afebas et FFB à… Chartres, car le seul club de la région Nouvelle-Aquitaine était à Bordeaux. Cela signifiait le double de compétitions à ajouter à ses quatre à six heures d’entraînement hebdomadaires. Le passionné a finalement viré FFB et créé en juin dernier le Poitiers Billard club.
« On a une vingtaine d’adhérents, note Dylan, mais il y a près de 150 joueurs FFB dans la Vienne ! » Qui tous aspirent à disposer d’un lieu dédié, idéalement « une salle de 200 à 250 m² permettant d’installer huit billards officiels afin que tous les joueurs du club, ainsi que ceux de Poitiers et des environs, puissent s’entraîner dans des conditions optimales, détaille Dylan, membre de l’équipe première (en tête de la Coupe de district en DR1) de Poitiers. Personnellement, je n’ai jamais eu de billard chez moi, je me suis toujours entraîné dans des bars ou chez des copains. On a appris de la pire des manières, on n’a pas eu de cours même si on a eu la chance d’avoir des conseils. Aujourd’hui, les parents ne laisseraient pas leur enfant dans un bar. » Le président du club poitevin ambitionne donc de créer une vraie école de billard autour de trois animateurs certifiés, dont lui. « Le projet est aussi d’organiser un tournoi régional tous les ans, un national tous les deux ans et, à l’horizon 2030, de faire en sorte que la Ligue Nouvelle-Aquitaine accueille les championnats du monde. » Environ 160 joueurs toutes catégories sont attendus pour un premier tournoi régional samedi (de 8h30 jusqu’à tard dans la nuit) et dimanche (8h-19h) à La Quintaine, à Chasseneuil-du-Poitou.
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Pauline Poinot. 41 ans. Enseignante-chercheuse à l’Institut de chimie des milieux et matériaux (IC2MP) de Poitiers. Lauréate récente du Prix Ruban rose avenir 2024 pour ses travaux innovants sur le dépistage précoce du cancer du sein. Mère de famille. Signe particulier : n’aime pas les stéréotypes.
