Aujourd'hui
Le Conseil général a planché ce matin en commission permanente, sur un sujet épineux. Doit-il vendre l’appartement parisien dont il est propriétaire… mais que personne n’utilise. Certains élus s’y opposent.
Pour sa deuxième session depuis les cantonales, le Département a expédié les affaires courantes en moins de deux heures. Après quelques formalités peu sujettes à la polémique -la désignation des représentants dans les commissions et organismes extérieurs-, les trente-huit conseillers généraux ont toutefois buté en fin de séance sur une question essentielle : faut-il se séparer du patrimoine de la « maison » départementale, y compris celui qui ne sert pas depuis des années ?
Si les biens immobiliers des rues Théophraste-Renaudot et des Ecossais (plus d’1,2M€ envisagé) font consensus, l’immeuble du 3, rue de l’Arrivée, à Paris, a donné lieu à d’étranges débats. Dans cet ensemble dénommé «Tour Maine-Montparnasse», le Département possède un appartement d’une quarantaine de mètres carrés… «sous-utilisé» selon Claude Bertaud. « Cela nous coûte très cher et nous avons de multiples possibilités de nous réunir à Paris. D’autant que les charges de co-propriété sont très élevées», insiste le président du «CG86».
Fin de non-recevoir
Tour à tour, Alain Fouché, André Sénécheau et Denis Brunet se sont opposés à cette vente pourtant lucrative. Un acquéreur serait prêt à débourser 282 000€ alors que la valeur vénale du bien est estimée à 170 000€. «Oui, mais ces bureaux peuvent être un élément d’attractivité, a tenté de justifier le nouveau vice-président aux Grands projets. Je demande qu’on ne se précipite pas sur cette vente…» Sa requête a fait long feu.
Devant l’insistance de l’opposition -«garder du patrimoine inutile, ce n’est pas responsable, surtout avec les difficultés financières que nous avons»-, Claude Bertaud a finalement décidé de ne pas ajourner la délibération. Quatre membres de sa majorité se sont abstenus. Voilà comment, en une matinée, le Département s’est «enrichi» d’1,5M€.
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