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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Son esprit fertile a déjà essaimé plus d’un projet. Du côté de Vivonne, Usson et Rouillé, ses enseignes d’optique ont pignon sur rue. Il y joue à fond, et avec succès, la carte de la proximité et du conseil avisé.
Sans doute est-ce parce qu’il voit bien et loin que Luc Ménétrey a souvent un train d’avance sur la concurrence. Cette fois-ci, son esprit d’entreprendre se cristallise dans un projet à nul autre pareil, mûri pendant plus de deux ans.
Qu’on se le dise : l’opticien éclairé touche au but. Avant la fin de l’année, il devrait marquer de son sceau la confection et la commercialisation de montures « propres », réalisées à partir de matière bio-sourcées ou en cours de recyclage. « L’origine est végétale et donc totalement naturelle », insiste-t-il.
Comme les prototypes l’attestent, ces montures s’affranchissent de tout insert métallique. Elles sont souples, modulables au gré des profils et hyper résistantes. « Elles ont passé tous les tests, jubile leur créateur. La recherche d’antériorité a été effectuée, le brevet devrait suivre. »
Quand le sésame lui sera accordé, Luc Ménétrey ne musardera pas. « Je dois faire l’acquisition de deux moules de fabrication, qui me permettront de concevoir une vingtaine de formes, déclinables dans une large gamme de coloris. Dès septembre, je pense pouvoir lancer une série de 30 000 articles. » Pour commencer.
Usée, jetée, recyclée
L’opticien éclairé a pensé à tout. Y compris à s’entourer de professionnels du terroir pour l’accompagner dans ses desseins. De la fourniture de la matière première à la modélisation, de la certification au design, il ne consomme que local. Mais ses ambitions de commercialisation, elles, vont bien au-delà des frontières. « J’ai commencé à tisser un réseau d’opticiens distributeurs qui s’inscrivent dans la même démarche écologique que moi. Avec un tel projet, c’est essentiel que l’on soit tous sur la même longueur d’onde. »
Avec ses spécimens naturels, biodégradables et… pas plus onéreux que les modèles standard, Luc Ménétrey aspire autant à révolutionner les consciences que le marché de la lunetterie. « A dire vrai, explique-t-il, j’aimerais déclencher chez les futurs acquéreurs de vrais réflexes de consommation. »
L’idée qu’il développe est que l’on pourra bientôt déposer ses montures usées dans des bornes de recyclage, à l’image de ce qui se fait pour les piles. La matière aura alors plusieurs vies. Et ça, ça n’a pas de prix !
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