Cantonales, mode d’emploi

Les 20 et 27 mars, les électeurs de dix neuf des trente-huit cantons de la Vienne éliront leur conseiller général. Tout ce qu’il faut savoir sur le Conseil général et les cantonales 2011.

UN BUDGET DE 391 M€
En 2011, le budget primitif du Conseil général de la Vienne est de 390,959 millions d’euros (hors opérations  exceptionnelles). Il prévoit de soutenir l’action sociale et la solidarité à hauteur de 205 M€, l’éducation pour 54M€, la voirie communale et départementale pour 44,5M€, l’agriculture et l’environnement pour 14,4 M€ ou encore le sport et la culture pour 11M€.

DES COMPÉTENCES OBLIGATOIRES
Les projets départementaux relèvent de certaines compétences obligatoires, comme l’action sociale, les transports routiers interurbains de voyageurs, les routes, les collèges, les archives, la bibliothèque permanente, le Sdis… Le Département ne s’implique pas moins dans d’autres secteurs comme l’aide aux communes, le développement économique et l’emploi, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture, l’Internet haut débit et la téléphonie
mobile, les sports ou la coopération internationale.

TRENTE-HUIT CONSEILLERS GENERAUX
L’assemblée départementale est constituée de trente-huit conseillers, représentants des trente-huit cantons de la Vienne. Elle est renouvelable pour moitié tous les trois ans, les conseillers généraux étant élus pour six ans. A chaque renouvellement, l’Assemblée élit un président. Depuis 2008, c’est Claude Bertaud, conseiller général du
canton de Vouillé, qui occupe cette fonction.

LA GAUCHE EN FORCE
L’assemblée est organisée en trois groupes d’élus. Ceux de la Majorité départementale sont au nombre de dix-sept
(dont Claude Bertaud). Le groupe des élus de Gauche, présidé par le socialiste Gérard Barc, est composé de dix-huit membres. Enfin, le Groupe Initiative et Progrès comprend trois conseillers : Denis Brunet, Bernard Doury et Francis Girault.

DIX-NEUF CANTONS RENOUVELABLES
Il s’agit de Charroux, Châtellerault Ouest, Châtellerault Sud, Chauvigny, Civray, Couhé, Loudun, Lusignan, Lussac-les-Châteaux, Mirebeau, Moncontour, Neuville-de-Poitou, Pleumartin, Poitiers IV, Saint-Gervais-les-Trois-Clochers, Saint-Julien L’Ars, La Trimouille, Les Trois-Moutiers et Vouillé. Douze de ces cantons sont jusque-là tenus par des conseillers de droite, sept par des conseillers de gauche.

UN SCRUTIN UNINOMINAL
Les cantonales reposent sur un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Pour être élu dès le 1er tour, le candidat doit obtenir la majorité absolue (soit plus de 50%) des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal à au moins 25% du nombre d’électeurs inscrits. Pour accéder au 2nd tour, le candidat doit avoir obtenu, au 1er tour, un nombre de suffrages au moins égal à 12,5% du total des inscrits. Si un seul candidat dépasse ce pourcentage, son dauphin au 1er tour peut se maintenir au 2nd.

CANTONALES, DERNIÉRE ?
A moins d’un changement de couleur politique aux Présidentielles de 2012 et d’une réforme de la… réforme des collectivités, les élections des 20 et 27 mars seront les dernières du genre. A compter de 2014, seront élus des conseillers territoriaux, qui siègeront à la fois au Conseil général et au Conseil régional.

LA CRAINTE DE L’ABSTENTION
Les candidats ne s’en cachent pas: l’abstention fait peur. Rappelons qu’en 2008, le taux de ladite abstention avait été de 30,13% pour le 1er tour dans les dix-neuf cantons renouvelables et même de 42,40% au 2nd tour dans les neuf  cantons restant à attribuer.