Aujourd'hui
Poitiers : une année sans hausse d'impôt
Catégories : Société, Politique Date : dimanche 13 février 2011Les habitants de Poitiers seront heureux d'apprendre qu'en 2011, le taux d'imposition directe (taxe foncière et taxe d'habitation) demeurera semblable à celui de l'année dernière. Tous les groupes représentés, hier soir, au conseil municipal se sont félicités de cette décision inédite depuis trois ans.
Les orientations budgétaires présentées à l'assemblée prévoient 25M€ d'investissement en 2011(-3,5M€ par rapport à 2010). La moitié sera autofinancée. Le projet Coeur d'agglo mobilisera 7,8M€, les travaux de mise aux normes énergétiques et d'accessibilité des bâtiments publics représenteront 8,8M€, la construction d'une maison de quartier multi-services à Saint-Eloi coûtera 4M€.
Les budgets liés au handicap et à l'éducation seront « sanctuarisés », promet l'équipe d'Alain Claeys. Celui du Centre communal d'action sociale (CCAS) augmentera de 3% pour atteindre 7,3M€. La masse salariale (54% du budget de la Ville de Poitiers) suivra l'inflation avec une légère hausse de 1,5%.
Une pause après trois ans de hausse d'impôt
Seul véritable opposant dans cette réunion du conseil municpal, Stéphane Braconnier (UMP) a souligné que « depuis l'arrivée de la nouvelle majorité, l'impôt direct a augmenté de 10% quand, durant la même période, l'inflation ne décollait que de 4,4%. Au final, à Poitiers, l'impôt augmente toujours plus vite que le coût de la vie ». Avant de remarquer que « le thème du désengagement de l'Etat, prévalant au cours des années précédentes, a disparu des débats d'orientation budgétaire en 2011. Et pour cause, la dotation de l'Etat a atteint 31M€, comme en 2010. C'est toujours la deuxième source de recettes de la municipalité».
Adjoint en charge des Finances, Francis Chalard n'a pas oublié qu'« en euro constant, cette dotation se voit amputer des 1,5% d'inflation prévue pour 2011 ». A Alain Claeys de conclure : « J'ai une très grande tranquilité en présentant ces orientations budgétaires. Il n'y a pas de rupture dans la vie d'une ville, seulement des évolutions en fonction du contexte. »
Le Maire mettra à nouveau sa « tranquilité » à l'épreuve en avril prochain lors du vote du budget 2011 de la commune.
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