Les 12 et 13 février, I Muvrini se produira à guichets fermés au parc des expos de Poitiers, au côté de 500 choristes de la Vienne. L’opération est pilotée par le Conseil général. La gauche crie à la « com’ politique », l’exécutif assume.

Arnault Varanne

Le7.info

« Lorsque nous avons fixé la date il y a dix-huit mois, on savait qu’il y aurait des élections cantonales. Maintenant, on n’avait pas pensé à la concordance entre les deux événements… » Guillaume de Russé le jure la main sur le coeur. L’exécutif départemental n’a jamais voulu se servir du concert d’I Muvrini et des 500 choristes comme d’un tremplin électoral. Prière de le croire sur parole.

Si on le pousse un peu dans ses retranchements, le viceprésident du Département en charge de la Culture admet tout de même, dans un demisourire, qu’il ne voit « aucun inconvénient » à ce que cet événement culturel se déroule un  mois avant le premier tour des cantonales (20 mars). «Bien sûr que ce sera un très beau concert et un succès  populaire, j’en suis persuadé, estime le conseiller général d’opposition, Gérard Barc. Mais c’est aussi et surtout une opération de com’ politique, qu’on ne me dise pas le contraire!»

Ce qui irrite le plus le chef de file des élus de gauche, c’est « l’empressement du Conseil général à vouloir piloter en direct des opérations culturelles ». « On dirait que certains sont frustrés de ne pas être directeur de scènes nationales!», ironise-t-il. Il en rajoute une couche, sur le volet financier cette fois. « L’exécutif nous parle de rigueur budgétaire   mais,là, on trouve l’argent sans problème alors même que d’autres projets d’acteurs locaux se voient refuser des subventions. Je n’apprécie pas…»

Seul hic : le groupe des élus de gauche a voté « pour » les deux subventions en faveur de l’opération «Vienne de choeur», lors des sessions de février et juillet 2010. Ce qui rend sa critique nettement moins recevable.

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