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La nouvelle loi, adoptée mercredi, n'a pas été sans soulever les critiques du côté des députés locaux du Parti socialiste. Ils ont ainsi parlé d'une même voix au nom d'un texte qu'ils contestent vivement et un vote sujet à controverse. Catherine Coutelle, Alain Claeys et Jean-Michel Clément ont rappelé les critiques qu'ils émettent à l'encontre de cette réforme. « Nous ne contestons pas le fait qu'il faut augmenter la durée de cotisations. Le reste des dispositions adoptées est toutefois inacceptable pour une majorité des citoyens français. Nous ne pouvons pas accepter que 95% du financement (des retraites) reposent sur les classes ouvrières et les classes moyennes", clament les députés.
Se projetant vers 2012, Alain Claeys a énuméré les divers points que les socialistes proposeront d'abroger s'ils reviennent au pouvoir. Il en appelle à un financement plus juste, à un retour à l'âge de 65 ans pour pouvoir bénéficier d'une retraite pleine et à une révision du principe de pénibilité. « Cette loi admet ce dernier principe à la condition que la personne justifie d'un taux d'invalidité de 20%. »
Quoi qu'il en soit, Catherine Coutelle et consorts ont également évoqué les conditions du débat. Rejetant la libre interprétation du règlement de l'assemblée nationale par son président, Bertrard Accoyer, les parlementaires poitevins déplorent d'avoir été « bâillonnés ».
Catherine Coutelle est, quant à elle, très remontée vis-àvis d'Eric Woerth après un échange verbale musclé. « Monsieur le ministre, vous nous avez plutôt habitués à mentir. Chez vous, cela semble être une seconde nature, voire votre nature », a asséné la députée. Ce à quoi le ministre du Travail a répliqué par un laconique : « Collabo ». Des propos qui en disent long sur le climat délétère entourant les débats sur la réforme des retraites.
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