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Le titre très convoité de lauréat du prix national de l’Education, catégorie lycée général, revient à une élève du Lycée pilote innovant international de Jaunay-Clan.
La perspective de s’asseoir à la même table que Luc Chatel ne l’effraie pas le moins du monde. A dire vrai, Marion Bodin n’a pas peur de grand-chose. Surtout pas du feu des projecteurs. Mardi prochain, 9 février, cette jeune fille de 17 ans (elle les fêtera le 11) aura les honneurs de la Nation. Elue, par un jury d’experts, lauréate unique du Prix national de l’Education, catégorie lycée général, la Parthenaisienne, élève en terminale ES au lycée pilote innovant international de Jaunay-Clan, sera accueillie au ministère de l’Education pour y recevoir le diplôme, la médaille et le chèque de 3 000 € promis en récompense de son brillant parcours.
20 à l’écrit de français
Initié en 1975, le prix national se charge, chaque année, de mettre en lumière des lycéens ou lycéennes se distinguant à la fois par l’excellence de leurs résultats scolaires, leurs performances et leur investissement sportif et leur engagement à une cause sociale. La belle a fait florès dans tous les domaines. Ses résultats au “premier tour” du Bac attestent déjà une évidence : Marion est intelligente.
20 à l’écrit et 19 à l’oral de français, 18 en SVT et 20 en travaux personnels encadrés. Qui dit mieux ? “Avec tous ces points d’avance, je peux peut-être espérer la mention très bien qui me facilitera l’inscription à Sciences Po Paris”, prévient-elle. En sports, pas de problème non plus. Basketteuse émérite - “j’ai joué neuf ans à Parthenay, jusqu’en minimes France puis cadettes région” -, Marion admet des affinités certaines avec le handball et le volley, dont elle a été championne départementale UNSS, mais aussi avec le foot, sa passion secrète. Sa place : milieu défensif. Son club de coeur : l’Olympique Lyonnais. Son joueur préféré Karim Benzema.
Au chevet de la jeunesse togolaise
Et le social, mademoiselle ? Là encore, que du constructif. Son truc à elle, c’est l’humanitaire. Jeune ambassadrice de l’Unicef depuis mai 2008, Marion a multiplié, durant la précédente année scolaire, les actions de sensibilisation aux conditions de l’enfance dans le monde, initiant, ici des collectes, là des expos sur la précarité éducative ou encore des conférences sur la malnutrition. Forte de cet engagement, elle a participé, en avril dernier, avec cinq autres jeunes ambassadeurs, à un voyage au Togo, puisant in situ la sève de nouvelles ambitions. “En partenariat avec Initiative Développement, je vais retourner là-bas, pour encadrer des animations dédiées à des jeunes atteints du sida.” Non, Marion n’a peur de rien. Pas même de l’avenir. Ce qu’elle veut faire plus tard ? On vous le donne en mille. Travailler dans l’humanitaire, pardi. “Pour l’ONU ou l’Unicef”, sourit-elle. Quelque chose nous dit que rien ne l’arrêtera.
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lundi 23 décembre