Michel Audry, radioamateur de la première heure

Michel Audry, alias Michel F1DXM, a obtenu sa licence de radioamateur en 1975. Cet habitant de Vouneuil-sous-Biard est toujours très actif sur les ondes hertziennes.

Arnault Varanne

Le7.info

Pays-Bas, Pologne, Belgique... La liste de ses correspondants s’affiche au fil des minutes sur son écran. Michel Audry a émis un signal sur la bande 28MHz, « réservée » aux radioamateurs en loisir. Sur une autre fréquence, il tente un peu plus tard de se connecter au continent américain. Bingo, deux passionnés canadiens répondent présent. Michel F1DXM -son indicatif radio unique- a décroché sa licence de radioamateur en juillet 1975, à une époque où « [il] fabriquait tout [son] matériel ». Le diplômé d’une école d’électronique a créé sa propre entreprise, Audry Satellite Vidéo à Saint-Benoît, mais ne s’est jamais détourné de sa prime passion. « J’ai toujours aimé bricoler, en commençant par le montage de postes à galène », avance le Vouneuillois. Sa maison se distingue des autres par un immense mât sur lequel trônent plusieurs antennes.

A chacun sa spécialité

Comme lui, ils seraient environ cent trente dans la Vienne à pratiquer le radioamateurisme, répartis dans trois clubs à Poitiers, Châtellerault et Neuville/Haut-Poitou. Informatique, électronique, astronomie, météo, satellites langues... A chacun sa spécialité ou, plutôt, ses centres d’intérêt. Michel F1DXM, lui, étanche sa soif de curiosités, de « rencontres » et de montages. Le retraité n’a jamais appris la télégraphie, autrement dit le morse, l’un des moyens de communication les plus fiables. Mais il maîtrise parfaitement le téléamateurisme. Depuis le sous-sol de sa maison, rempli de souvenirs, dont un émetteur ayant équipé un char américain pendant la Seconde Guerre mondiale, il est capable d’élaborer sa mire, ses propres images et de les envoyer dans le monde entier. De quoi occuper des journées entières.

D’utilité publique

Le saviez-vous ? Les radioamateurs sont aussi des relais essentiels de la sécurité civile en cas de catastrophe naturelle ou de crash d’avion pour rechercher les balises aéronautiques. Ce fut le cas notamment lors de l’accident routier de Coulombiers sur l’A10 en novembre 2002. « Plus récemment, ils ont été précieux à Mayotte pour transmettre des informations alors qu’aucun autre réseau ne fonctionnait après le cyclone Chido », relève Michel Audry. L’Association des radioamateurs au service de la sécurité civile (Adrasec) assure le lien avec les autorités. Des exercices mensuels sont réalisés, au cas où. Le radioamateurisme, d’utilité publique !

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