L’insouciance faite cirque

Pendant cinq jours, de mercredi à dimanche, Châtellerault va vivre cirque. Le festival Les Insouciants revient sous le chapiteau de l’Ecole nationale de cirque, mais aussi au Nouveau théâtre, à la médiathèque…

Claire Brugier

Le7.info

Même son chapiteau, installé sur le site de l’ancienne école de gendarmerie, n’est plus rouge et jaune ! Depuis 2017, l’Ecole nationale de cirque de Châtellerault a adopté le bleu et blanc, affichant ainsi aux yeux de tous sa modernité. La même année, elle a lancé la première édition des Insouciants, « un festival fait de plein de spectacles, de déambulations, de travaux d’élèves, de cinéma… à l’Angelarde, au Nouveau théâtre, au théâtre Blossac, à la médiathèque, à l’Ecole d’arts plastiques, dans les vitrines… », énumère Jean-Christophe Boissonnade, le directeur des 3T, co-organisateurs de l’événement. La 8e édition va s’ouvrir mercredi pour cinq jours d’immersion au cœur de ce qui fait le cirque contemporain, un mélange créatif « de recherches chorégraphiques, théâtrales, dramaturgiques, musicales, performatives, un art poreux qui dépasse les disciplines, les courants, les frontières ». Au propre comme au figuré, en témoigne, au cœur de la programmation, la diffusion d’Ancrage, un spectacle créé et mis en scène par Modou Fata Touré. Enseignant à l’école nationale de cirque de Châtellerault, il a fondé en 2006 la première compagnie de cirque sénégalaise, la Cie Sensirk, à travers laquelle il essaie de « trouver le commun entre les acrobaties et danses de chez [lui] et ce qu’il a appris ailleurs ». Ou « comment [s]’ancrer dans le cirque avec cette identité d’Africain formé en Europe ». Deux autres spectacles professionnels seront à découvrir, Der Lauf, des Vélocimanes associés, et Mouton noir, mis en scène par Wilmer Marquez et interprété par Paul Molina.

Pédagogique 
et grand public

L’ouverture des Insouciants, quant à elle, se fera mercredi soir sur le grand écran des 
400 Coups, avec la diffusion du documentaire Le Repaire des contraires, que Pascal Robin et son équipe ont choisi avec soin. « Le cinéma est souvent du côté traditionnel du cirque », constate le directeur qui a cherché à l’illustrer différemment et, à travers ce film, en tant que « théâtre social et engagé ». La séance sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Léa Rinaldi et, plus rare, elle sera précédée d’une performance de Loonaëlle Biard, élève de l’ENCC. L’aspect pédagogique fait en effet partie de l’ADN des Insouciants qui, chaque année, incluent dans leur programmation Cirque en décembre, la soirée anniversaire de l’Ecole nationale de cirque. Pour ses 
29 ans, elle offre une carte blanche à six anciens et anciennes élèves qui se racontent chacun à leur manière, sous la coordination artistique de Lucie Levasseur… laquelle a également fait ses armes circassiennes à l’ENCC !

Bien évidemment, le festival regorge d’autres rendez-vous pour les grands et les petits, parmi lesquels, essentielles, des séances scolaires. Essentielles car, remarque le directeur de l’ENCC Carlos Vianna, « c’est parfois leur première rencontre avec le cirque ».

Programme et renseignements sur 3t-chatellerault.fr.

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