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Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
Peinture abstraite, collage de street art, reproduction de BD. Le peintre Carlos Diogo compose ses toiles librement, sans se conformer aux conventions de l’art classique ni aux étiquettes stylistiques. Avec comme seul mantra : le plaisir. Pour dépeindre son portrait, l’artiste nous livre une anecdote qu’il aime se remémorer. « Plus jeune, j’ai tenté le concours des Beaux-Arts où l’on m’a refusé. Puis j’ai continué le dessin toute ma vie avant de m’initier à la peinture il y a quatre ans, pendant le confinement. Lors d’une exposition, une dame m’a acheté deux tableaux, elle s’est présentée comme étant une ancienne directrice des Beaux-Arts », se réjouit Carlos. Preuve qu’on peut obtenir la reconnaissance d'un regard avisé sans être du sérail. Oui, car l'artiste a un parcours pour le moins atypique… Son second choix après la prestigieuse école d’art s’est porté sur l’hôtellerie. Angleterre, Écosse, le jeune homme a fait ses classes dans des lieux prestigieux, avant de revenir sur ses terres il y a sept ans. « Je travaille au Clos de la Ribaudière, lieu dans lequel j’expose actuellement. Certains habitués du restaurant me connaissent comme Carlos, maître d’hôtel, mais ne se doutent pas que ces tableaux sont les miens », s’amuse le peintre. Las de deux décennies dans l’hôtellerie, le Portugais d'origine cherche une nouvelle voie professionnelle qui lui permettrait de se consacrer davantage à sa passion. « C’est un métier assez dur avec du stress, des responsabilités. Je n’ai d’autre choix que de peindre vers minuit à la sortie du travail. Je passe actuellement une formation pour devenir moniteur d’auto-école. »
Peintre tout-terrain
Encre, bombe à peinture, pâte à craqueler... Au fil de ses créations, Carlos expérimente de nouveaux outils pour surprendre le regard avec des textures inédites. Son œuvre se lit comme une invitation à découvrir chacun des univers qu’il cultive au gré des influences populaires : Banksy, Keith Haring. « Le résultat n’est pas toujours celui espéré, mais qu’importe. Ce qui me plaît, c'est le processus créatif. Comment d’un cadre blanc on obtient une harmonie de couleurs, de formes. » A la Maison des arts de Jaunay-Marigny, dans le hall de la mairie de Civray et maintenant au Clos de la Ribaudière, à Chasseneuil-du-Poitou (jusqu’au 30 novembre), Carlos s’expose partout. Ses tableaux captivent et ne laissent personne indifférent.
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