Julien Lavergne : « On propose systématiquement Poitiers aux producteurs »

Basée à Tours, la société AZ Prod s’est positionnée dès son ouverture sur l’Arena Futuroscope où une nouvelle saison vient de débuter. Entretien avec son créateur et dirigeant Julien Lavergne.

Claire Brugier

Le7.info

Pourquoi vous être intéressé à l’Arena Futuroscope dès son ouverture ?

« Nous sommes basés à Tours et nous travaillons dans le Grand-Ouest, dans un rayon de deux heures environ autour de notre base. Il était naturel que l’on vienne investir l’Arena Futuroscope. A nous d’être force de proposition auprès des producteurs. Mais dès les premières mises en vente, le public a bien réagi. »

Quels sont, selon vous, les atouts de cette salle ?

« L’Arena est un très bel équipement qui répond à une demande. Lorsque des élus m’interrogent sur un projet, je leur conseille de s’inspirer de Poitiers car le rapport scène-public y est intéressant. L’historique joue peut-être aussi. De grands producteurs sont passés par les Arènes de Poitiers. Ils y ont fait venir des vedettes internationales telles que Supertramp. Il y a eu une période faste puis plus rien pendant plusieurs décennies… Et l’Arena est arrivée, en plus dans la période post-Covid. Par ailleurs, la salle est bien située, accessible. Le côté ludique et divertissant de la zone où elle est positionnée joue aussi, avec le parc de loisirs, des hôtels, des restaurants... » 


Qu’en est-il de la programmation d’AZ Prod cette saison à Poitiers ?

« Elle est bouclée à 90-95%, avec 20 spectacles pour 
25 représentations. Héritage Goldman, Gims, le Cadre noir, Cirkafrica, Soprano -on vient d’ouvrir un deuxième concert, le premier étant complet-, Molière l’Opéra urbain… C’est assez varié. On fait attention à ne pas programmer trois spectacles d’humour dans la même semaine par exemple. Pour ce qui est du Cadre noir, on est producteur, donc cela présente un vrai intérêt pour nous. Globalement, la jauge est adaptée au territoire. On n’y verra par exemple pas Indochine car la salle est trop petite, mais mieux vaut louper Indochine et avoir cette programmation qu’avoir une salle surdimensionnée. Aujourd’hui, on propose systématiquement Poitiers aux producteurs. Le remplissage est très bon voire excellent. Il y a eu quelques échecs bien sûr, des spectacles qui n’ont pas été joués, mais ni plus ni moins ici que dans d’autres salles. »


Ici comme ailleurs, l’humour semble prendre une part croissante…

« L’humour représente en effet une part importante. Tous les ans, on se dit qu’on en fait beaucoup, et l’année suivante on en fait encore plus, parfois sur des propositions dont on n’avait même pas connaissance de l’existence. Les réseaux sociaux sont pour beaucoup dans l'émergence de certains artistes. La musique urbaine aussi prend de plus en plus de place, mais surtout dans des villes comme Bordeaux, Nantes, Lille, Marseille… Moins sur Poitiers, Orléans ou Tours. »

Quelle est la part de l’Arena Futuroscope dans votre activité ?

« Pour la saison 2024-2025, sur les 210 spectacles que l’on met en vente, Poitiers arrive en 
3e position derrière le Palais des congrès de Tours et le Zénith d’Orléans. A vrai dire, je ne pensais pas qu’on y proposerait autant de spectacles et que ça marcherait aussi bien. Avant, on allait au Palais des congrès du Futuroscope mais on n’a jamais atteint de gros scores. J’avais donc plutôt l’image d’une ville moyenne, difficile… L’Arena a amené du positif au Palais des congrès où les spectacles fonctionnent mieux. On en propose une dizaine par an, contre deux ou trois auparavant. »

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