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Nommé le 23 octobre dernier recteur de l’académie de Poitiers, Frédéric Perissat a succédé à Bénédicte Robert après deux mois d’errance gouvernementale. L’ancien préfet fixe ses priorités.
Son accent laisse deviner ses racines. Ancien préfet de Dordogne, Fréderic Perissat, est en effet « un homme de l’Aquitaine ». Un atout pour le nouveau recteur de l’académie de Poitiers, nommé le 23 octobre dernier. Mais le territoire est vaste et l’administrateur de l’Etat doit désormais se familiariser avec les noms des communes des quatre départements dans lesquels il encadre dorénavant près de 300 000 élèves et plus de 21 000 enseignants.
S’il a longtemps été préfet, Fréderic Perissat n’en oublie pas moins la fonction d’instituteur qu’il a exercée entre 1983 et 1993, « à Bordeaux et en Allemagne ». « Mon origine professionnelle, c’est l’Education nationale, j’y suis très attaché. »
« Aucunement une baisse des besoins »
Parmi ses priorités, la maîtrise des fondamentaux, la lutte contre « le harcèlement discriminatoire et le cyber- harcèlement », l’inclusion et le numérique, dans l’objectif d’accueillir les élèves dans des « établissements apaisés et apaisants ». Le recteur aimerait également rendre le métier d’enseignant attractif et souhaite une « gestion des ressources humaines plus personnalisée ».
Habitué aux crises (pénurie d’eau à Mayotte...), Fréderic Perissat va devoir gérer des questions sensibles, comme la suppression de 4 000 postes d’enseignants au niveau national, annoncée par le gouvernement. Si ses collaborateurs ont déjà « pris langue avec les syndicats », le recteur met en garde contre les raccourcis trop rapides. « A l’échelle de l’académie, on ne sait pas encore comment cela va se traduire. Ce qui est certain, c’est qu’il y a une raréfaction démographique très forte qui implique forcément une baisse du nombre de classes mais aucunement des besoins. »
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