Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
A 101 ans, l’Ordre du Vénéré Bitard (loué soit-il !) n’a pas dit son dernier mot et continue d’attirer dans ses rangs les étudiants de Poitiers en quête de… Mais de quoi précisément ? « L’Ordre, ce sont des fraternités qui se matérialisent », résume Dominique. « Job », de son surnom de Bitard, a été Grand Maistre au début des années 1990, son fils Corentin l’an dernier. Entre les études de l’un et celles de l’autre, « l’Ordre a évolué en suivant la société, souligne Manon, alias « Croizon ». Il faut se réinventer. » La jeune femme a aussi revêtu la cape bleu roi rehaussée d’hermine blanche de Grand Maistre entre 2019 et 2021 (Covid oblige). Rien de surprenant. « Au début, il y avait autant d’hommes que de femmes parmi les dignitaires de l’Ordre, puis le côté paillard se développant, les femmes ont été moins nombreuses », constate Manuel Segura, ancien Bitard devenu professeur d’histoire (lire ci-dessous). Depuis sa création, « la transmission est orale, il n’y a pas de texte écrit », rappelle Virgile, alias « Tonic », le nouveau Grand Maistre.
Si la même philosophie court de génération en génération, « à mon époque, on allait en cours en cape et faluche. On en trouvait même mention sur la carte d’étudiant, reprend Dominique. Et l’engagement politique était très marqué, un aspect qui s’est éteint au profit du côté festif. » Y compris autour de petits-déjeuners. Par ailleurs, « être Bitard a toujours voulu dire bien travailler, pour la bonne raison que si on voulait faire la fête longtemps, il fallait que les études suivent ! ». Un système informel de tutorat entre anciens et nouveaux étudiants perdure. « Au sein d’une même filière, les Bitards se donnent des coups de main », confirme Corentin. Si seuls une vingtaine d’étudiants portent cape et faluche aujourd’hui -mais on est Bitard à vie-, « une particularité identitaire de la vie étudiante à Poitiers, c’est de côtoyer l’Ordre », assure Manuel Segura.
La table des géants
Sept mètres de long, neuf pierres en guise de pieds à l’origine, le dolmen de la Pierre-Levée, à Poitiers, est aussi baptisée « table des géants ». Chaque année, lors de la semaine estudiantine, l’Ordre du vénéré Bitard (LST !) y organise un pique-nique… gargantuesque.
La chasse au bitard
Comme ses cousins darou et autre dahu que l’on trouve dans d’autres régions de France, le bitard est un animal mythique, qui vivrait en forêt de Ligugé. En 1950, Yvan Gallé a immortalisé dans une fresque visible sur un mur du restaurant universitaire Roche-d’Argent, à Poitiers, la fameuse « chasse au bitard » menée chaque année par les étudiants.
Blanche Verge et les étudiants
Voilà plus de cinquante ans qu’elle se dresse sur le campus de l’université de Poitiers, à proximité de la résidence universitaire Rabelais. La Blanche Verge de l’Ordre des Bitards, refaite à neuf en 2016 à la suite de travaux qui avaient détruit la version précédente, serait même inscrite au cadastre. Pesant près d’une tonne, elle est équipée d’un tuyau qui lui permet de faire jaillir bière ou rosé. Mais uniquement pour les grandes occasions !
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