L’Ecole de la 2e chance à Poitiers

Née en 2005 à Châtellerault, l’Ecole de la 
2e chance s’implantera à Poitiers au premier trimestre 2025. 130 jeunes sans diplôme ni qualification devraient pouvoir en bénéficier chaque année.

Arnault Varanne

Le7.info

Châtellerault, Niort, Angoulême et bientôt Poitiers. L’Ecole de la 2e chance (E2C) chère à l’ancienne Première ministre Edith Cresson va ouvrir une antenne dans l’ancienne capitale régionale. Vingt ans après la naissance de la structure, le symbole est fort. « L’E2C Charente et Poitou(*) propose aux jeunes sans diplôme ni qualification un accompagnement global, de la définition de son projet à la mise en réseau avec les entreprises », balise Gérard Pérochon, son président. Les parcours durent en moyenne sept mois et demi, avec un tiers d’immersion en entreprise, le reste étant consacré à une remise à niveau des acquis, à des ateliers d’écriture et d’expression, des sorties culturelles... Chaque jeune bénéficie d’une rémunération, oscillant entre 352 à 723€ selon l’âge et le profil.

A Poitiers, l’E2C s’implantera dans un premier temps à Cobalt, rue Victor-Hugo, avant de migrer vers Saint-Eloi, 8, rue Nelson-Mandela, puis de poser définitivement ses valises dans le quartier de la gare, aux côtés de ses partenaires, dont France Travail, fin 2026. Deux formateurs, un accompagnateur et une directrice seront en poste au printemps prochain face à environ 70 jeunes -130 par an à partir de 2026-, cinq de plus à terme. « Sachant que sur Châtellerault, nous accueillons déjà 20% de bénéficiaires qui habitent Grand Poitiers », indique Soraya Capraz, directrice du site poitevin. Les recrutements vont démarrer prochainement, la Mission locale d’insertion étant le principal prescripteur.

L’E2C évoque 55% de « sorties positives » du dispositif, ce qui signifie que plus d’un jeune sur deux reprend une formation ou trouve un emploi pérenne, souvent d’ailleurs dans un secteur en tension. « Il faut voir que nous faisons du sur-mesure, insiste Soraya Capraz. On est face à des publics confrontés à des problèmes de santé, de mobilité, de logement... On continue d’ailleurs de les accompagner un an après la fin du dispositif. » 
A ce moment-là, les sorties positives grimpent d’ailleurs à 
65 voire 70%.

(*)L’E2C fonctionne avec un budget de 2,5M€ sur ses trois premiers sites, alloué par la Région, l’Etat, les collectivités locales ou encore les entreprises via la taxe d’apprentissage. Plus d’infos sur e2c-charentepoitou.fr.

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