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Plus qu’un métier, la cuisine est une passion pour « Al Ex ». Alors lorsqu’elle s’est retrouvée en fauteuil roulant, cette habitante de Saint-Sauvant a décidé de l’exercer en tant que bénévole sur les festivals, les kermesses, les marchés de Noël…
Sur Facebook, elle est Al Ex et se présente comme « cuisinière bénévole ». Il y a dix ans, des raisons de santé l’ont assise dans un fauteuil roulant mais Alexandra G. n’a pas pour autant fait une croix sur sa passion. « J’ai toujours cuisiné, depuis toute petite avec ma mère ! » A l’heure de choisir une formation, la pâtisserie a eu sa préférence, « par gourmandise ». Alexandra est donc entrée dans la vie active par la porte du sucré. « Mais quand j’ai eu mes filles, mes horaires sont devenus incompatibles avec la vie de famille. 4h-13h… J’ai dû changer d’orientation professionnelle. » Alors, comme une évidence, elle a choisi la cuisine, quitte à passer par deux ans de maçonnerie dans un chantier d’insertion de Saint-Sauvant où elle réside. Le détour est peu banal mais il était nécessaire au financement de son deuxième CAP. « Je suis retournée à l’école à 30 ans, sourit-elle. J’ai ensuite travaillé au Crous dans les cuisines universitaires, puis dans un restaurant traditionnel, un bouchon lyonnais installé sur Poitiers. Mais j’étais malade depuis vingt ans… » Et à 40 ans, elle s’est retrouvée en fauteuil. « J’avais toujours dit que la maladie ne m’arrêterait pas. Puisque je ne pouvais plus travailler, j’ai décidé de faire du bénévolat. » Enfin, davantage de bénévolat, parce que « j’ai grandi dedans, confie la quadragénaire. Mes parents, surtout ma mère, en faisaient beaucoup, j’en ai toujours fait et mes filles en font aussi. » Aujourd’hui, il a remplacé un travail salarié. « Je suis quelqu’un de têtue, sourit-elle. Je fais plein de choses, tout en bénévolat », notamment la cuisine et les crêpes et galettes, aux côtés de l’une de ses deux filles, d’un ancien collègue et des bénévoles que les associations organisatrices mettent à sa disposition.
L’aventure des festivals
Alexandra est le « chef d’orchestre » de tout ce petit monde. « Je prépare le matériel, les fiches techniques. Je suis dans le partage et la solidarité car je ne peux plus travailler toute seule », souligne-t-elle. Début juillet, lors du dernier Biard dans les airs, Alexandra et sa cadette ont préparé pas moins de 1 200 crêpes sur deux jours ; fin juillet, elles ont servi 2 500 repas pour les bénévoles, artistes et techniciens du festival Décroissance de Saint-Maixent... « Au fur et à mesure, je me suis équipée. Je demande juste un défraiement pour les kilomètres, un endroit où dormir et… on part à l’aventure quelques jours ! » Récemment, Alexandra a œuvré lors des portes ouvertes de la K7, à Poitiers. Les 28 et 29 septembre, elle sera au Bazz’Arts à Iteuil… « Je veux prouver aux gens que ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on ne peut rien faire, assène-t-elle. Et puis je ne voulais pas envoyer ce message à mes filles. »
Contact Facebook Al Ex.
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