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Ancien salarié d’un magasin de sport, Raphaël Naudet a fondé au printemps 2024 Harbora. Son entreprise est spécialisée dans l’entretien et la rénovation de sépultures. Les débuts sont prometteurs.
Avec 4 434 entreprises et un chiffre d’affaires de 2,93Md€, en hausse de 4% l’année dernière, le marché du funéraire ne connaît pas la crise en France. Et si les grands groupes s’arrogent une très grosse part de l’activité, ils n’empêchent pas les initiatives locales de fleurir. Ainsi Raphaël Naudet a-t-il lancé sa propre structure, Harbora, en mars 2024. Sa mission : l’entretien, la rénovation, l’embellissement et le fleurissement des sépultures, avec des produits 100% naturels. « C’est un service très développé aux Etats-Unis, en Angleterre ou dans le nord de la France mais assez peu ici », glisse le chef d’entreprise. Depuis quelques mois, il accumule les contrats avec des « clients souvent éloignés (de région parisienne, ndlr) et soucieux de prendre soin de la sépulture de leurs proches ». Le Smarvois s’appuie aussi sur les mairies pour se faire connaître.
« Une activité solitaire mais enrichissante »
L’ancien responsable de rayons dans un magasin de sport poitevin leur propose des abonnements avec un ou plusieurs passages dans l’année. La prestation comprend le lavage et le brossage de la totalité du monument, des ornements, l’enlèvement des fleurs fanées, des végétaux, le désherbage, ainsi que le traitement antifongique de la pierre pour supprimer les champignons et lichens. Une fois l’intervention effectuée, « j’envoie un bilan photo à mes clients », précise-t-il. Les services d’Harbora vont jusqu’au fleurissement, à la re-dorure, au lettrage et aux divers travaux de peinture. Autant de tâches dont les enseignes de pompes funèbres se saisissent à la marge.
Après quelques mois d’exercice, Raphaël Naudet se satisfait de son nouveau quotidien. Certes, il voit (beaucoup) moins de monde que dans un magasin de sport... « C'est une activité solitaire mais enrichissante, qui a du sens et apporte des satisfactions. Certaines personnes sont curieuses et viennent souvent me parler quand je travaille dans les cimetières. » Si, pour l’heure, son rayon d’action se limite à la Vienne, il ne s’interdit pas des incursions dans les départements limitrophes « en fonction de la demande ». Quoi qu’il en soit, l’approche de la Toussaint lui profite. « J'ai déjà plusieurs contrats pour cette période. Les gens veulent que les sépultures soient belles pour rendre hommage à leurs proches », assure l’intéressé. Il pourrait même être amené à nouer des liens avec des poids lourds du secteur. Rappelons que l’entretien d’une sépulture est une obligation morale et légale.
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