Marion Frelat observe 
les camps de réfugiés

Ancienne étudiante à la faculté de sciences économiques de l’université de Poitiers, Marion Frelat préside désormais l’Observatoire des camps de réfugiés, une ONG fondée il y a cinq ans. Une trajectoire ascensionnelle tout sauf banale.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est bien connu, l’économie mène à tout... à condition d’en sortir ! Nouvelle illustration avec Marion Frelat, 28 ans et déjà une longue « route » depuis son passage par la fac de sciences éco, où elle a obtenu une licence. « Il me reste pas mal de liens avec Poitiers, j’y ai des amis et un attachement assez fort. Je m’y suis forgé une ouverture sur la micro et la macro-économie, les marchés... Ce n’est pas inutile d’avoir cette vue d’ensemble ! » 
Pour autant, la jeune Orléanaise d’origine évolue dans une sphère assez différente de celle des startups.

Côté pile, elle est cheffe de projet au Médialab de Sciences Po, avec comme objectif de « fédérer les ingénieurs de recherche ». 
Côté face, celle qui a voyagé sac sur le dos en Nouvelle-Zélande et a suivi un service civique en Israël -à Tamra- préside depuis le printemps 2024 aux destinées de l’Observatoire des camps de réfugiés. Elle a succédé à Rima Hassan, nouvelle eurodéputée élue sous les couleurs de La France insoumise (LFI) le 9 juin dernier. « Je suis rentrée dans cette ONG il y a un peu moins de deux ans comme responsable de L’Actualité, puis j’en ai pris la direction. Nous sommes une équipe d’environ 130 bénévoles avec une dimension apolitique. »

« Une logique 
de mise à l’écart »

Né en 2019, l’O-CR est suivi par plus de 25 000 personnes, recense une centaine de publications sur son site et a dénombré quelque « 500 camps officiels administrés par le Haut-Commissariat aux réfugiés ». 
« Nous publions des articles, participons à des conférences et l’on s’apprête même à publier une nouvelle étude réalisée en partenariat avec l’Iris (Institut des relations internationales et stratégiques, ndlr). » Parce que « les camps mêlent plein de choses » et s’organisent souvent selon « une logique de mise à l’écart », Marion Frelat et « ses » équipes s’attellent à faire connaître l’O-CR dont les relais sur le terrain sont encore peu nombreux, même si la volonté de démultiplier les entretiens est clairement affichée.

« Notre structure est assez unique et quand on sait que le nombre de personnes déplacées va monter à 1,2 milliard en 2050, l’intérêt de pérenniser la structure est évident », poursuit la Poitevine d’adoption, qui fut étudiante dans la première promo du master science politique option relations internationales de l’université de Poitiers. Cela passe par créer des postes de permanents. La journée mondiale des réfugiés se déroulera jeudi.

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