Numéro 1 mondial de la vente de véhicules électriques, le constructeur chinois BYD ouvrira une concession à Poitiers dans quelques jours, avec le soutien du premier distributeur français, Emil Frey.
Avec quatorze marques réparties sur 107 hectares, le village automobile de Poitiers-Sud est déjà un lieu incontournable pour n’importe quel acquéreur de véhicule, neuf ou d’occasion. Le groupe Emil Frey, dont le siège est à Chasseneuil, compte bien renforcer cette
« suprématie ». Le leader européen de la distribution automobile a ainsi choisi d’injecter 2M€ dans le réaménagement du site, notamment « en regroupant les marques du groupe Stellantis », remarque Stéphane Caldairou. Le relooking consiste aussi à « installer » une nouvelle concession de 300m2 (4 à
5 collaborateurs) destinée au constructeur chinois BYD et dont l’ouverture aura lieu « le 3 juin ». « Le premier grand rendez-vous avec les clients sera les portes ouvertes du 14 au 16 juin. » Ce sera la deuxième dans l’Hexagone après La Teste-de-Buch, en Gironde. Une quinzaine d’autres devraient suivre dans l’Ouest et jusqu’au Hauts-de-France.
BYD n’est pas n’importe quel fabricant de véhicules électriques puisque le groupe chinois est numéro 1 mondial devant l’américain Tesla. « Dès nos premiers contacts, nous avons senti leur volonté de trouver des partenaires solides pour offrir à leurs clients européens et français une expérience sérieuse, y compris en après-vente. Globalement, les clients n’ont pas envie aujourd’hui de récupérer leur véhicule dans une zone déserte en région parisienne, sans contact avec un vendeur et avec parfois des problèmes de SAV... »,
développe le directeur général d’Emil Frey. A Poitiers, BYD ouvrira ses portes avec 6 modèles distincts, de la Dolphin à la Tang -un gros SUV-, en passant par la Seal, l’Atto 3 et la Han.
« Et le septième est très attendu puisque ce sera l’équivalent de la Seagull avec un peu moins de 400km WLTP à un prix d’attaque autour de 20 000€. »
Dans un marché du véhicule électrique très concurrentiel, l’arrivée de BYD interroge forcément, mais Emil Frey estime que ce mouvement est « inéluctable car les constructeurs chinois sont très en avance sur les technologies électriques ».
« Au sein du groupe, nous avons fait le choix d’accompagner BYD car ce constructeur a annoncé vouloir construire deux centres de production en Europe », complète Stéphane Caldairou. Le premier s’implantera en Hongrie, le second en Italie, en Espagne... ou en France. Compte tenu des choix du gouvernement, les véhicules de BYD ne sont pas éligibles au bonus écologique... pour l’instant.