Le dodgeball veut occuper le terrain

Depuis novembre dernier, Poitiers abrite la fine fleur du dodgeball en la personne de Vincent Renaud. Le président de la fédération française ambitionne de créer un club poitevin, tout en continuant à développer ce sport encore méconnu en France.

Claire Brugier

Le7.info

Il suffit parfois de peu de chose pour que débute une nouvelle aventure : une comédie loufoque, en l’occurrence Même pas mal ! (Dodgeball) avec Ben Stiller, un gymnase sous occupé, celui d’Attainville (Val-d’Oise), une bande de copains sportifs pratiquant chacun de leur côté le foot, le rugby ou le basket et ayant envie de partager le même sport… Vincent Renaud était l’un d’entre eux. Quatorze ans ont passé. Aujourd’hui, le trentenaire est le président de la jeune Fédération du dodgeball français et entend bien faire des émules à Poitiers, où il a emménagé en novembre dernier. En attendant, il reste licencié au club d’Attainville (95), qui compte « environ 70 licenciés dont la moitié d’enfants ».

Mais au fait, le dodgeball, qu’est-ce que c’est ? Un cousin de la balle au prisonnier, dont il a conservé l’aspect ludique. Encore méconnu dans l’Hexagone, il est déjà largement répandu dans les pays anglo-saxons. Sur un terrain d’environ 17x8m, deux équipes de six s’affrontent avec cinq balles, en mousse ou textile selon les pays. Les matchs se déroulent en deux périodes de 20 minutes, divisées en manches de 3 minutes maximum, la durée dépendant de la vitesse à laquelle une équipe parvient à éliminer son adversaire. « Les joueurs n’ont donc pas à attendre longtemps sur la touche avant de rejouer », 
souligne Vincent Renaud.

L'art de l'esquive

« C’est un sport jeune, qui a moins de trente ans, explique l’international au palmarès redoutable, octuple champion de France (6 fois en équipe masculine et 2 fois en équipe mixte), qui a décroché une 4e place aux championnats d’Europe et une 6e place aux Mondiaux. C’est un sport très stratégique et tactique basée sur l’esquive, « dodge » en anglais. Il faut toujours être en mouvement et rester lucide car le jeu est en perpétuelle évolution. » 
La Fédération du dodgeball français compte actuellement une quinzaine de clubs et n’a de cesse, depuis une décennie, de se structurer. En 2017-2018, elle a créé des catégories jeunes et envisage également de mettre en place une catégorie 
« vétérans ». La discipline a aussi commencé à se développer hors clubs. « Beaucoup de collèges s’équipent, c’est exponentiel ! », se réjouit Vincent Renaud qui observe les évolutions techniques d’un sport « de plus en plus dynamique, porté par des joueurs toujours meilleurs ». Ne manque plus qu’un gymnase disponible pour créer un dodgeball club poitevin.

Contact : poitiersdc@gmail.com
Plus d’infos sur ffdodgeball.fr.

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