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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Entre 17 et 18 millions de Français souffriraient d’hypertension artérielle (HTA) en France, dont une moitié l’ignore. « Sur l’autre moitié, une personne sur deux seulement est « équilibrée » », commente le Dr Benoît Lequeux. Autrement dit traitée avec efficacité. Le cardiologue évoque « une bombe à retardement » en raison du développement potentiel de maladies cardiovasculaires à moyen terme : AVC, infarctus ou insuffisance cardiaque. « Le problème, c’est que l’HTA est silencieuse, sauf pour certains patients qui ont des céphalées. Cela évolue à bas bruit. »
Dans sa forme « essentielle », l’hypertension est principalement due à des facteurs tels que l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool ou de stupéfiants. « Sans oublier les facteurs génétiques. » L’HTA dite « secondaire » renvoie à « des problèmes d’ordre rénal ou hormonal, ce qui rend la détection essentielle car nous pouvons débarrasser les gens de la maladie ». Aussi envahissante soit-elle, la pathologie se traite dans un premier temps sans médicament, avec une meilleure hygiène de vie. « Si cela ne fonctionne pas, on passe à d’autres méthodes », insiste le médecin référent de l’unité de prévention cardiologique accréditée « Blood Pressure Clinic ». Une labellisation qui offre aux patients poitevins des traitements pointus, jusqu’à la dénervation rénale et la radiofréquence.
Si certains patients n’ont pas d’autre choix que d’en passer par ce type de thérapies, l’immense majorité peut y échapper grâce à un minimum d’activité et une meilleure alimentation, notamment réduire la quantité de sel. Mais la difficulté des médecins réside dans le consentement. « On constate 40% d’observance des traitements anti-hypertenseurs », appuie le Dr Lequeux. Ce qui signifie que quatre patients sur dix ne les prennent pas pour diverses raisons. Le centre d’expertise poitevin, en lien avec d’autres services du CHU et au cœur d’études poussées sur des cas difficiles, accueille chaque année environ 120 à 150 patients.
Cela peut paraître peu, mais l’unité ne gère que les cas les plus complexes : des patients jeunes dont les causes de HTA doivent être définies et d’autres pourtant traitées mais qui sont considérées comme « résistants ».
« Jusqu’en 2022-2023, on voyait 50 patients, aujourd’hui les gens ont pris conscience qu’il fallait faire des bilans », insiste le médecin. La pédagogie fait donc son œuvre et c’est tout le sens de l’événement organisé vendredi 17 mai (9h-13h) au centre cardiovasculaire, sur le site de la Milétrie. Au menu de la matinée :
de la prévention, des quiz sur la diététique... Bref, tout l’arsenal nécessaire pour lutter contre ce mal sournois qu’est l’HTA.
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