mardi 24 décembre
Comment aménager ses extérieurs afin qu’ils correspondent à l’image qu’on en a, l’usage qu’on en fait et le temps d’entretien qu’on peut leur consacrer ? Paysagiste-conceptrice au CAUE, Eléonore Bonné propose une méthodologie simple et efficace.
L’aménagement d’un jardin, cela ne s’improvise pas ! Enfin pour peu qu’on le veuille adapté à ses besoins… Ce n’est donc pas une fois arrivé chez un pépiniériste ou un horticulteur que tout se décide. Paysagiste-conceptrice au Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), Eléonore Bonné anime à raison de deux fois par an des ateliers au cours desquels elle propose une méthodologie pour « bien penser son jardin ».
Première étape : observer. « On conseille de faire le tour de son jardin et de le photographier sous la forme de panoramas pour apprécier sa géométrie, les vis-à-vis, les points de vue à valoriser… L’aménagement ne sera pas le même si la parcelle est en longueur ou en rectangle autour de la maison, si le terrain est en pente… » Il s’agit ensuite de lister ses besoins, de localiser les usages sur un plan et enfin de représenter l’ossature du jardin à partir de l’existant. « Regarder son orientation est également déterminant, comme repérer les vents dominants, la vue ou l’environnement proche, complète Eléonore Bonné. On ne plantera pas une variété invasive comme l’arbre à papillons à proximité d’une zone protégée. » Sans oublier que le jardin se conçoit aussi… de l’intérieur. « Il faut l’imaginer comme le prolongement de la maison, avec l’espace potager et plantes aromatiques à proximité de la cuisine, l’espace détente devant le salon et un « jardin pour la vue » face à la chambre. »
Plantes indigènes
Dans un premier temps -et à moindre coût-, une tonte différenciée peut permettre de « tester différents espaces en variant les hauteurs de prairie », propose Eléonore Bonné. Arrivé à l’étape des plantations, il serait prétentieux de croire que l’on peut faire fi de la qualité et de la nature du sol, sableux, argileux, calcaire... Pour les déterminer, la spécialiste met en avant les tests -simplissimes- du bocal, du boudin ou de décomposition d’un tissu en coton, ainsi que le Géoportail de l’Agence régionale de la biodiversité Nouvelle-Aquitaine. Et rien n’interdit un coup de cœur pour une plante méditerranéenne, « cela peut être intéressant d’aller se balader dans les chemins à proximité pour voir la végétation qui pousse spontanément. On aura plus de chance que la reprise dans le jardin se passe bien. Et cela a aussi un intérêt pour la biodiversité. » Des applications telles que Plantnet existent, qui permettent de savoir si cette jolie petite haie champêtre qui remplacerait avantageusement un alignement de tuyas est composée de noisetiers, de prunelliers ou d’aubépines. Enfin, dernière recommandation : il est essentiel de penser à la gestion future de son jardin, afin qu’il ne devienne pas une contrainte.
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