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Du 16 au 18 mai, le centre-ville de Poitiers servira de cadre à la 6e édition du festival Pictav’Pirate Days. Ce samedi, une soirée de soutien sera proposée au Local, pour lever des fonds nécessaires à la (bonne) tenue de la manifestation. Parmi les organisateurs, Thomas Frappier, pirate de toujours.
« Pour beaucoup de passionnés comme moi, la lecture de L’Île au Trésor a été un déclic. » Confortablement assis dans son salon, face à ce tricorne qui lui sert régulièrement de couvre-chef, Thomas Frappier n’a pas de mal à exhumer les souvenirs. Depuis l’enfance (au demeurant pas si lointaine, puisqu’il n’a que 26 ans !), l’œuvre gigantesque de Robert Louis Stevenson est un guide, son amour comme sa connaissance de la grande piraterie des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles la sève d’une existence marquée du sceau du partage et de la franche camaraderie.
Dans son antre, chapeaux donc, mais aussi sabres et tenues d’époque -« mon univers à moi, c’est le foulard rouge, la toile de jute, le voile blanc, les vêtements cintrés à la taille », assume-t-il-, cohabitent avec bouquins et vidéos d’un autre âge. Et certaines séries plus récentes, comme Black Sails, qui narre les aventures du capitaine Blint vingt ans avant celles vécues dans L’Île au Trésor. « Une référence pour moi ! »
Vidéaste émérite, président de l’association ORI, Thomas est l’une des pierres angulaires des Pictav’Pirate Days. Fondé en 2017 par Corvos Cantate, désormais porté par ORI et l’atelier collaboratif Imagi’Vienne, ce festival à vocation inclusive et écoresponsable célèbrera sa sixième année d‘existence les 16, 17 et 18 mai prochains. Au menu des réjouissances, des concerts et animations gratuits en lien avec la piraterie, concentrés autour de la place Notre-Dame. « La gratuité était et est demeurée une volonté conceptuelle, revendique Thomas. Pour autant, l’organisation d’un tel événement nécessite quelques dépenses de notre part. C’est pourquoi une soirée de soutien est traditionnellement proposée en amont. »
« Un bout de plage à Poitiers »
Cette soirée, qui se déroule samedi, aura le Local pour théâtre, deux concerts de Poitin na nGael et Till pour fil rouge et un maximum de fonds à collecter pour finalité suprême. Accès à prix libre, vente de bière pression des Pirates du Clain et de menus végans complets pour 10€, doivent y contribuer. Sur place, Thomas veillera au grain. « L’argent espéré doit en fait servir à améliorer la qualité des spectacles proposés, donner encore plus de clinquant, de qualité, de peps au festival. Il le mérite. Pour nous, ces trois jours sont l’occasion d’apporter du soleil à Poitiers, d’offrir à ses habitants des rythmes enjoués et ce bout de plage qui manque à leur décor, qui sait susciter des envies de chasse au trésor, en tout cas des envies d‘ailleurs. »
Ces ambiances-là, Thomas aime à les partager. Tête de mort sur le poitrail, il n’hésite jamais à sortir au devant des passants, fier de son appartenance à la confrérie des flibustiers poitevins. Effet garanti. Sa fiancée, il l’a rencontrée et séduite lors d’un Pictav’Pirate Day. Si, en plus, l’amour se joint à la fête...
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lundi 23 décembre