Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Quel a été le programme de
vos trois premières semaines au Sénat ?
« J'ai tout de suite été dans le vif du sujet, entre l'accueil, la présentation des collègues, du groupe parlementaire, les premières séances, les questions au gouvernement, les auditions... Ça me convient bien car je suis une femme d'action. »
Dans quelle commission siégez-vous ?
« J'ai repris la place qu'occupait Yves Bouloux dans la commission culture de l'éducation, de la communication et du sport. On apprend tout le temps, la vie c'est cela ! Ce sont des sujets qui touchent toutes les collectivités, des problématiques que j'ai déjà rencontrées en tant qu'élue. »
Quels sont les sujets que vous voulez absolument porter à l'échelle nationale ?
« La visibilité de l'élu et son statut. Nous devons retrouver un vrai pouvoir de décision. Par exemple, on passe du temps et on dépense de l'argent à élaborer des plans locaux d'urbanisme... qui peuvent être opposables à tout moment. Sur l'éolien, on ne nous écoute pas. Les zones d'accélération des énergies renouvelables ? On nous demande d'orienter notre développement, mais ça n'empêchera pas l'aboutissement de certains projets. »
Les collectivités ont du mal à boucler leur budget 2024...
« Le problème, en tant qu'élue, c'est de connaître le montant de la dotation globale de fonctionnement (DGF) après avoir voté le budget. Les collectivités, contrairement à l'Etat, doivent être à l'équilibre et la variable, à la hausse ou à la baisse de la DGF, ne nous aide pas. A titre personnel, je ne me vois pas faire des dépenses sans savoir ce que sont mes revenus ! C'est une réelle difficulté pour un maire, un non-sens. Nous devrions avoir une visibilité à trois ans. Derrière, cela a des conséquences sur nos investissements et donc les entreprises du territoire. »
Est-ce un crève-cœur d'abandonner vos mandats locaux, celui de maire en particulier ?
« Je vais démissionner cette semaine et, oui, c'est un crève-coeur. Je me suis entretenue avec le président Larcher (du Sénat, ndlr). Je lui ai dit que je considérais cela illogique. C'est un sujet que le Sénat va reprendre. Avec une bonne organisation, du personnel qualifié et des adjoints, il n'y a pas d'incompatibilité. »
Qu'avez-vous ressenti au moment de votre élection, le 17 mars, vous qui avez gravi tous les échelons ?
« Mes premières pensées ont été pour Yves Bouloux. Je m'étais engagée à ses côtés en 2020, c'est quelqu'un de très apprécié au Sénat. Et j'ai aussi pensé à ma famille, à tous ceux qui m’ont aidée et soutenue dans mon parcours. J'ai eu beaucoup de retours d'administrés et d'élus qui s'identifient à moi, ça me touche beaucoup. »
Où en sont vos relations avec Bruno Belin, qui ne vous a pas soutenue dans la campagne, alors que vous êtes à ses côtés dans la majorité départementale ?
« J'ai toujours travaillé pour le territoire, je ferai en sorte que ça se passe bien. Cela fait plusieurs années que je travaille avec Bruno Belin. »
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